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En 24 heures, cette envoyée spéciale de CNN à Kaboul change de tenue: les internautes le remarquent et elle nuance son choix

La correspondante de CNN en Afghanistan, Clarissa Ward, est passée du reportage vêtue de vêtements colorés et exposant ses bras à un voile islamique un jour après la capture de Kaboul par les talibans.

Dimanche, Clarissa Ward portait un foulard rouge et une blouse bleue, les bras découverts alors qu'elle effectuait un direct d'Afghanistan déchiré par la guerre.

24 heures plus tard, la journaliste américaine a rapidement repensé sa garde-robe et a été filmée lundi dans les rues de Kaboul, avec ses cheveux entièrement couverts et portant une abaya.

Cette tenue est portée généralement par des femmes chiites. Son corps était entièrement recouvert, avec son visage, ses pieds et ses mains seulement visibles.

Aux téléspectateurs qui ont mentionné la différence flagrante sur les réseaux sociaux, la journaliste a justifié son choix et a souhaité le nuancer, insistant sur le fait que le changement n'était "pas aussi brutal".

Clarissa Ward a tweeté : "La première photo est à l'intérieur d'un complexe privé. La deuxième dans les rues de Kaboul détenu par les talibans. Auparavant, je portais toujours un foulard dans la rue à Kaboul, mais pas avec des cheveux entièrement couverts et une abaya. Il y a donc une différence mais pas aussi nette."

La journaliste a également expliqué lors de son direct sur CNN lundi voir moins de femmes dans les rues de Kaboul qu'habituellement.  "J'ai vu quelques femmes, mais je dirai que j'ai vu beaucoup moins de femmes que je n'en verrais d'habitude marcher dans les rues de Kaboul", a détaillé Clarissa Ward. 

Et de poursuivre: "Ils ne font que chanter la mort à l'Amérique, mais ils semblent amicaux en même temps", a-t-elle commenté.

"Ils m'ont juste dit de rester sur le côté parce que je suis une femme", a-t-elle ajouté.

De nombreuses femmes craignent pour leur vie avec la montée des talibans. La journaliste de CNN a témoigné que des militants qui gardaient le palais présidentiel lui avaient dit de s'en aller "parce qu'elle était une femme".

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