Accueil Actu Belgique Société

De la corruption au sein de la police fédérale ? « C’est un problème bien réel », admet le commissaire général

Par RTL info
Il y a quelques jours un rapport interne apportait des éléments démontrant qu’il y aurait de la corruption dans les rangs de la police fédérale. Le commissaire général est venu répondre à ces accusations sur le plateau du RTL info 19h.

Il y a quelques jours, un rapport a dénoncé des pratiques de corruption au sein de la police fédérale. Une enquête interne, qui a sondé les collaborateurs et qui a été relayée par certains médias, parle de situations relevant du manque d’éthique voire de l’illégalité.

Présent sur le plateau du RTL info 19h, Eric Snoeck, commissaire général de la police fédérale remettait en cause ce rapport. « C’est un sujet important : l’intégrité des policiers. Sans cela, il n’y a pas de partenariat possible avec les citoyens. Cette enquête révèle des choses qui nous préoccupent. D’après vos informations, un agent sur trois aurait constaté un certain nombre de choses : il faut d’abord contextualiser, ce sont des témoignages anonymes, pas vérifiables ».

L’enquête interne aurait-elle été « mal faite », biaisée ? Le commissaire général nuance : « Je pense qu’elle n’est pas exploitable. On ne sait pas quand ces faits ont été commis : hier, aujourd’hui, il y a 20 ans ? Les enquêteurs, ici, ont été interrogés sur l’ensemble de leur carrière mais l’anticorruption a bien évolué depuis 20 ans. On a mis en place des mécanismes qui ont fait en sorte que ces types de comportements deviennent peu possibles ».

À l’origine, la police fédérale ne voulait pas rendre cette enquête publique. De quoi rendre certains suspicieux. « Ce rapport va être discuté au parlement, il sera fourni, en toute transparence. Le rapport ne fournit malheureusement pas une image exploitable. Nous avons lancé un audit interne et un audit externe qui va nous aider à mettre en place une méthodologie afin de mieux identifier ces risques de corruption et d’agir. Ce qui m’intéresse, c’est de placer les enquêteurs dans les meilleures conditions pour éviter ces corruptions. Ce n’était pas une bonne idée de jeter en pâture avec des chiffres non contextualisés et cela jette l’opprobre sur toute une profession. Le problème n’est pas systémique mais bien réel », conclut-il.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus