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Selon les organisateurs, 30.000 personnes ont pris part à la marche pour le climat organisée à Bruxelles ce dimanche. La police avance le chiffre de 20.000 manifestants. Le cortège était familial et festif : enfants sur les épaules, fanfare, DJ et slogans engagés ont rythmé le parcours jusqu’au parc du Cinquantenaire, où la manifestation s’est achevée sans aucun incident.
Si la participation reste inférieure aux mobilisations historiques de 2018 et 2019, qui avaient chacune réuni plus de 100.000 personnes, les organisateurs se disent très satisfaits. Car au-delà des chiffres, c’est un signal fort qu’ils entendent envoyer.
« On avance dans la mauvaise direction »
Pour beaucoup, cette marche est avant tout une prise de parole citoyenne. Lavinia, 21 ans, participait pour la première fois : « Franchement, il n’y a rien qui va. On avance dans la mauvaise direction et j’aimerais que tout change. » Son message est clair : l’urgence climatique est là, et il faut agir maintenant. « Parce qu’après, ce sera trop tard, tout simplement. »
Myriam, elle, est venue avec son fils de 7 ans, Émile, pour penser à l’avenir des générations futures : « Pour qu’il ait un avenir, qu’il puisse vivre dans un endroit où l’eau n’est pas polluée, où il y a encore des insectes et des papillons. »
Olivia, chargée de campagne pour Amnesty International : « Il faut vraiment diminuer les émissions de 90 %. Il y a des objectifs à atteindre au niveau européen et national. Et malheureusement, la Belgique est encore à la traîne. »
Autre demande forte : la taxation des surprofits des entreprises fossiles, alors que les budgets climat sont jugés insuffisants et en recul.
Les marches pour le climat ont permis jusqu’ici aux citoyens de peser dans le débat public. Nadia Cornejo, vice-présidente de la Coalition Climat, le rappelle : « Les marches de 2019 ont permis le Green Deal et donc la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, avec des directives contre la déforestation et pour la restauration de la nature. »




Aujourd’hui, les manifestants espèrent replacer le climat au sommet de l’agenda politique, alors que des choix cruciaux se profilent au niveau fédéral et européen.
Quelle suite pour le mouvement ?
Pour les organisateurs, cette mobilisation doit marquer un tournant. Nicolas Bormann, de la Coalition Climat, souligne : « On espère que les politiciens vont doter la Belgique d’une vision plus ambitieuse sur le plan climatique, mais aussi plus juste. La transition doit embarquer les gens, pas aller contre eux. » Parmi les pistes évoquées : isolation des logements, amélioration de la mobilité, investissements dans des alternatives durables.


















