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De plus en plus d’arbres dépérissent dans nos forêts, un problème qui ne cesse de s’aggraver. Ce phénomène, dû à une combinaison de facteurs climatiques et biologiques, inquiète les experts.
Dans les forêts, le dépérissement des arbres est visible, même si ce phénomène peut sembler moins perceptible en hiver.
Quentin Leroy, directeur de l’Institut wallon de la santé des forêts, alerte sur cette situation préoccupante. "Ce sont des réactions liées aux sécheresses que nous connaissons depuis 2015, où viennent finalement se surimposer toute une série d’attaques d’insectes".
Ces sécheresses prolongées, causées par le réchauffement climatique, affaiblissent les arbres, qui se retrouvent en état de déshydratation et de défaut d’alimentation.
"Ce manque d’eau les affaiblit et les rend sensibles aux attaques d’autres organismes comme les insectes et les champignons. Parfois, ils meurent tout simplement de soif", explique l'expert.
Les effets du réchauffement climatique sur les forêts
Le réchauffement climatique joue un rôle central dans le dépérissement des arbres. "Les phénomènes extrêmes de sécheresse, les longues périodes sans pluie, ou encore les épisodes de pluies intenses que nous connaissons en hiver sont nuisibles à l’état de santé général de nos forêts", précise Quentin Leroy.
Ces conditions extrêmes perturbent l’équilibre naturel des arbres, qui ne peuvent plus puiser suffisamment d’eau et de nutriments. Le stress hydrique, combiné à d’autres stress comme les attaques biologiques, accentue encore leur fragilité.
Préserver les forêts : quelles solutions ?
Face à cette situation, la solution idéale serait de stopper le réchauffement climatique, mais Quentin Leroy souligne les limites des actions à l’échelle forestière: "Malheureusement, nous avons peu de leviers pour agir directement sur ce phénomène".
Cependant, il existe des techniques pour limiter les dégâts. "Pour le forestier, le mieux est d’utiliser des pratiques visant à préserver les sols et l’ambiance forestière. Cela inclut d’éviter le réchauffement des sols, de minimiser les tassements forestiers, et de réduire tous les petits stress supplémentaires qui viennent s’ajouter au stress hydrique", détaille Quentin Leroy.
Ces gestes, bien qu’insuffisants pour inverser la tendance globale, permettent de limiter les dégâts locaux et d’aider les forêts à résister face à ces conditions de plus en plus difficiles.