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Essai Skoda Karoq: le SUV compact qui réconcilie mode et famille

Le Skoda Karoq était attendu au tournant. Petit frère du Kodiaq, cousin des VW Tiguan et Seat Ateca, il avait la difficile tâche de se démarquer et de proposer ses atouts uniques. Pour ce faire, Skoda a eu l'intelligence de décliner son habitacle dans le style "monospace", ce qui permet à ce modèle de jouer la carte de la mode et de l'habitabilité.

Pour tester ce modèle, direction la Côte pour disposer d'une bonne heure sur autoroute afin de s'habituer au véhicule. Ah non pardon, on a oublié une étape: le chargement. C'est la première très bonne surprise de ce Karoq. Si certains SUV disposent d'un coffre parfois étriqué, ou avec un accès difficile, le Karoq jouit d'un espace profond, plane et pratique. Ici déjà, on sent l'effort réalisé par le constructeur pour maximiser les volumes et donner un esprit familial au véhicule. C'est vraiment bien joué de la part de Skoda qui, de son petit SUV, fait un modèle tout à fait suffisant pour une famille 4 personnes.

Allez, cette fois, on met le contact et on est parti. Première sensation à bord: dans l'habitacle aussi, tout le monde dispose de l'espace nécessaire. C'est bien pensé, tant au niveau des coudes et de l'assise de passagers avant que pour la place aux jambes à l'arrière. Malgré des dimensions compactes, l'habitabilité est excellente. Et pour se rapprocher un peu plus du style monospace, Skoda propose une banquette arrière en trois partie, dont les sièges latéraux peuvent coulisser sur 15 centimètre et les dossiers s'incliner. Ajoutez à cela une multitude de petites astuces, crochets et zones de rangement et vous comprendrez qu'en termes d'exploitation des volumes, Skoda a frappé très fort.


Des aides à la conduites "intelligentes"

Niveau finitions, pas de mauvaise surprise. Skoda a nettement élevé son niveau de jeu depuis plusieurs années, et offre désormais des agréments dignes de ses cousines Audi et VW. C'est désormais connu et largement répété.

L'interface du Karoq propose tous les services connectés, et permet aussi de localiser le véhicule ou d'être averti s'il dépasse les limites de vitesse quand vous l'avez prêté. Les menus d'affichage sont épurés de façon à ne pas distraire inutilement le conducteur. On a aussi apprécié le cruise control, réellement intelligent dans ce cas, ce qui n'est pas toujours le cas. Quand on approche à 120 km/h d'un camion, par exemple, la vitesse diminue déjà de loin, progressivement, avant de ré-augmenter, toujours progressivement, dès qu'on s'est décalé. C'est très sécurisant et confortable. Enfin, le tableau de bord digital permet de surfer entre d'innombrables informations ou de simplement afficher la vitesse, en grand. Tout est modulable... et question de goûts.


Motorisation sobre et efficace

Pour les motorisations, il y a le 1.0 TSI (115 cv) et 1.5 TSI (150 cv) en essence. En diesel, l'offre s'étale du 1.6 TDI (110 cv) au 2.0 TDI (150 et 190 cv). Nous avons testé la version 2.0 TDI de 150 cv. Cela permet d'avoir une conduite sobre, efficace, mais qui manque peut-être un peu de dynamisme et de temps de réponse. A ce niveau-là, ayant déjà eu des TSI entre les mains, on opterait plutôt pour la gamme essence. Mais bon, ici encore, c'est une question de goût et cela dépend surtout de l'usage que l'on en a.

Niveau conso, par contre, c'est pas mal pour ce TDI. Surtout pour un SUV. On a fini le test avec une moyenne de 6,3 l./100 km. Alors OK, on a roulé sagement et fait pas mal de route. Mais on a aussi profité du véhicule sur les routes en bord de Côte avec une conduite tout à fait "normale", sans excès dans l'économie. Il y a donc sans doute encore moyen de faire un peu mieux si on roule de façon très zen...

Avec son Karoq, Skoda débarque donc dans un segment où l'offre des autres constructeurs est surabondante. Pourtant, le Karoq a réussi à se placer de façon intéressante, en jouant sur des dimensions compactes pour un SUV tout en offrant une habitabilité et des volumes intéressants. Une manière très intelligente de profiter d'un effet de mode tout en retirant les avantages offerts par des monovolumes qui, eux, voient leurs ventes chuter depuis l'essor des SUV. En essence, le Karoq est disponible à partir de 24.645 euros, contre 27.785 euros en diesel. Si vous n'optez pas pour le moteur entrée de gamme et que vous voulez quelques options, vous approcherez vite la barre des 30.000 euros avec un bloc essence, et encore un peu plus pour un diesel. En contrepartie, vous aurez une belle familiale, et le "style".

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