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Tadej Pogacar a remporté son deuxième Tour des Flandres ce dimanche. Il a eu du mal à se défaire de la concurrence, mais une fois tout seul, le Slovène était inarrêtable. Dans le Peloton s'est penché sur le champion du monde actuel.
Ce dimanche, on a assisté à un Tour des Flandres exceptionnel, au final c'est Tadej Pogacar qui s'est imposé avec une minute d'avance sur ses poursuivants. Mads Pedersen et Mathieu van der Poel complètent le podium, tandis que Wout van Aert signe une belle quatrième place.
C'était un Tour des Flandres de tous les records, moins de 6 heures d'effort et une vitesse exceptionnelle. "Il est historique par rapport à la moyenne, qui est battue par Pogacar. Aujourd’hui derrière van der Poel, Pedersen et van Aert on ajoute un coureur de grand tour et ça c’est très important pour le vélo, pour sa crédibilité et j’’espère que la performance de Pogacar va inviter d’autres à le faire", déclare Stéphane Thirion en espérant voir un jour Remco sur les classiques flandriennes. "Je pense à Remco l’an prochain, non seulement il a les jambes, mais il a aussi envie de cela. Ça c’est important, parce que Pogacar montre son envie et c’est un bien fou pour le vélo. Il faut aussi dire que cela sort les spécialistes de leur zone de confort, ils doivent encore plus travailler pour pouvoir le battre", poursuit l'expert cyclisme pour le journal Le Soir.
Il était à fond jusqu'au bout
Tadej Pogacar s'était lancé dans un raid solitaire de 19 kilomètres, il ne s'est relevé qu'à quelques hectomètres de la ligne d'arrivée. Des records d'ascension ont également été battus lors de cette édition. "Il y a plusieurs records qui ont été battus, dans les monts, dans les secteurs pavés. Le premier Tour des Flandres sous les 6 heures, avec 45 km/h de moyenne. Le record du Koppenberg est battu, le Vieux Quaremont, le Vieux Kruisberg aussi", avance Philippe Gilbert. "On sait qu’il y a des explications à ça, il ne faut pas avoir le raccourci du dopage facile, ce sont les vélos qui vont plus vite, les revêtements, les techniques d’entraînement et la situation de course aussi qui fait qu’ils ont dû se battre à fond. Même Pogacar a pris rapidement de l’avance, mais a stagné à 30 secondes. Avec 4 hommes derrière qui sont d’excellents rouleurs, ça l’a poussé à aller au bout de lui-même, il s’est seulement relevé à 600 mètres de l’arrivée, il était à fond jusqu’au bout", conclut l'ancien champion du monde.
Des chiffres qu'Eddy Merckx avait déjà atteint à cet âge-là
Le Slovène en est déjà à son 8 ème monument remporté, il se rapproche fortement de coureurs comme Sean Kelly, mais reste loin d'Eddy Merckx avec ses 19 succès sur les monuments.
Pour Stéphane Thirion, le Slovène veut cocher toutes les cases."Ce sont des chiffres qu’Eddy Merckx avait déjà atteint à cet âge-là, encore plus largement (au même âge, Merckx comptait 10 monuments, ndlr). Donc ce n’est pas non plus exceptionnel, mais cela prouve que ce garçon a envie de cocher toutes les cases. Milan-Sanremo sera peut-être la plus compliquée et j’y ajouterai aussi Paris-Roubaix. Autant il a pu faire la différence dans les monts, autant sur les longues lignes droites et plates de Paris-Roubaix, avec l’adversité présente ce sera peut-être plus compliqué".
Réponse ce dimanche dans l'Enfer du Nord.


















