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Avant de manipuler les instruments d’autopsie, Philippe Boxho rêvait d’un tout autre destin. « J’avais d’abord envie d’être prêtre, » confie-t-il. Puis un dilemme s’impose : droit ou médecine ? « J’ai joué à pile ou face » raconte-t-il. Un hasard décisif à l’origine de 34 années passées dans les salles froides de médecine légale.
La notoriété, un poids inattendu
Devenu célèbre grâce à ses livres, Philippe Boxho n’avait pourtant pas prévu d’occuper autant la scène médiatique. « Pour le quatrième livre, c’est normal d’être partout, mais j’en fais un par an depuis quatre ans. Ça ne s’est jamais arrêté. Le trop-plein, j’en souffre, » confie-t-il. Malgré cette exposition, il reste viscéralement attaché à son métier : « Je suis retourné faire mes expertises, et j’étais heureux. L’institut de médecine légale, c’est chez moi. »
Je romance pour qu’on ne reconnaisse pas
Ses récits, parfois jugés trop romancés, suscitent des critiques. Boxho assume totalement : « Je modifie, je romance pour qu’on ne reconnaisse pas. » Selon lui, la fiction protège à la fois les proches et le secret professionnel.
L’un des épisodes les plus marquants de sa carrière illustre ce lien sensible entre l’homme et le professionnel : « Un jour, les policiers me donnent les identités des victimes. À leurs indices, je comprends. Je dis “ce ne serait pas untel ?” Ils répondent oui. Et là, je me dis : merde, je connais. »
Une passion restée intacte
Malgré les drames, la fatigue, et la notoriété parfois pesante, Philippe Boxho n’a jamais songé à renoncer à cette vocation née d’un hasard. À 62 ans, il reste mu par le même désir : transmettre. Ses livres et ses interventions visent à faire connaître la vraie médecine légale et donner envie aux jeunes de s’y engager.
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