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Julie Leclercq, conseillère communale à Engis et candidate à la présidence du parti DéFI, a été victime de violences physiques de la part de son compagnon avec qui elle était en relation durant 8 ans et ce, sans "aucune raison", explique-t-elle sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). "Je pense que c'est un endoctrinement progressif avec une manipulation qui est de plus en plus grande. Et puis, un beau jour, on arrive à de la violence physique. C'est à partir de ce moment-là que j'ai mis un terme à notre relation Oui, j'ai cru mourir. J'ai vu ma vie défiler en deux minutes. C'est suite à une thérapie que j'ai suivi que j'ai milité durant deux ans et que je me suis lancé en politique".
Avant le début de l'émission, elle a indiqué qu'elle était comme "enfermée dans une cage": "Oui, 24h/24, je devais être à sa disposition. Même quand j'allais travailler, c'était 'où tu vas?' Je devais être disponible à 100% pour lui...".
Autre effet: elle était totalement isolée socialement. "Ce sont des petites choses progressives. Puis, je me dispute avec tous mes amis... pour lui".
70% des plaintes classées sans suite
Au final, Julie a porté plainte 15 jours après des violences physiques subies. Mais c'était trop tard. "Cela a été classé sans suite, parce qu'on n'a pas assez de preuves...".
Pour information, 70% des plaintes sont classées sans suite en Belgique. "La difficulté principale, c'est l'absence de plainte car la victime porte plainte tardivement. Aussi, le Parquet n'a pas toujours une vision correcte sur la personne présumée auteur. On ne connaît pas son profil psychologique général non plus. Mais tout cela demande du temps, des moyens et une priorisation de ce type de dossier", détaille Magali Clavie, présidente de la Commission d'avis et d'enquête du Conseil supérieur de la Justice.