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En Thaïlande, un éléphant entre dans une supérette… et fait ses courses : « Il s’est dirigé directement vers les snacks »

Par Par RTL info
Scène aussi improbable que cocasse en Thaïlande : un éléphant sauvage de 27 ans, prénommé Plai Biang Lek, a pris ses aises dans une supérette pour s’offrir un petit festin.

Ce lundi après-midi, les clients d’une supérette de la province de Nakhon Ratchasima, au nord-est de Bangkok, ont eu droit à une visite surprise, d’un client peu commun. Un éléphant sauvage a effectivement pénétré dans le magasin, en quête d’un petit en-cas, apparemment.

« Vers 14 heures, l’éléphant s’est approché. Je suis sorti et j’ai essayé de l’éloigner. Je lui ai dit de ne pas s’approcher », raconte Khamploi Kakaew, propriétaire de la supérette, à nos confrères de CNN. Mais l’animal n’avait visiblement pas l’intention d’écouter le gérant. « Je lui ai dit de s’éloigner, mais il n’a pas écouté. C’est comme s’il était venu exprès. »

Il a mangé une dizaine de sacs de bonbons
Khamploi Kakaew, propriétaire de la supérette

Bien connu des habitants, l’éléphant mâle de 27 ans, prénommé Plai Biang Lek, a l’habitude de flâner dans les environs, proches du parc national de Khao Yai. Mais cette fois, il a décidé de passer la porte et de se servir.

Les caméras de surveillance montrent Biang Lek utilisant sa trompe avec une précision déconcertante. « Il s’est approché du comptoir – le comptoir à bonbons près du congélateur. Il s’est servi de sa trompe pour écarter doucement le congélateur afin de pouvoir entrer à l’intérieur », explique Khamploi. « Il s’est dirigé directement vers les snacks. Il a mangé une dizaine de sacs de bonbons, qui coûtent 35 bahts chacun. Il a également mangé des bananes séchées et des cacahuètes. »

« Il passe souvent par ici »

L’animal est resté une dizaine de minutes dans le magasin, laissant son acolyte – un autre éléphant – attendre devant la porte ; suppose la commerçante. Les gardes forestiers, appelés en renfort, ont fini par convaincre l’éléphant de quitter les lieux, à l’aide de quelques cajoleries.

Heureusement, la mésaventure n’a fait aucun blessé, et même provoqué quelques sourires. « Il passe souvent par ici mais ne blesse jamais personne. Il voulait juste manger quelque chose », relativise Khamploi. Cerise sur le gâteau : un groupe de protection de la faune lui a offert 800 bahts pour couvrir les dégâts. « Ils ont dit qu’ils sponsorisaient la facture du casse-croûte de l’éléphant », confie-t-elle.

Derrière l’histoire, une réalité

Si l’histoire fait sourire, elle souligne une réalité plus inquiétante. La population d’éléphants sauvages en Thaïlande est aujourd’hui estimée à 3 000 – 4 000 individus, contre plus de 100 000 au début du XXe siècle. En cause : le braconnage, le tourisme de masse, la déforestation, et la pression croissante de l’urbanisation…

Selon Thanongsak Changin, bénévole local, les éléphants ne cherchent plus uniquement de la nourriture dans les forêts : « Ils se rendent fréquemment dans les maisons des humains. » Biang Lek, notamment, aurait déjà dévalisé plusieurs lieux et s’est même blessé à la trompe en brisant une armoire en verre. « Il vit maintenant dans un village, ce qui est inhabituel pour un éléphant sauvage. C’est comme s’ils ne voulaient pas retourner dans la montagne », s’étonne Thanongsak.

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