Partager:
Dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" de ce 3 septembre, les problèmes d'insécurités liés à la drogue étaient au cœur du débat. Alors que le trafic de drogue a considérablement augmenté cette année à Bruxelles, une question se pose : faut-il légaliser la vente de cannabis dans notre pays ? Autour de la table, les avis divergent.
À Bruxelles, la violence liée au trafic de drogue a considérablement augmenté. A tel point que, dans les rangs de la police, ça tire la sonnette d'alarme. Depuis le début de cette année, on compte 6 décès liés au trafic de drogue, contre 1 ou 2 pour l'année 2022. Face à un tel constat, une question commence à faire son chemin : légaliser ou encadrer la vente de cannabis pourrait faire en sorte de réduire la criminalité ?
Une idée qui divise
Le vice-président, Pierre-Yves Dermagne, propose une solution pour diminuer la tension autour de la drogue : il souhaite qu'on puisse acheter du cannabis dans des "espaces adaptés", explique-t-il. Alors, vrai ou fausse bonne idée ? Les avis sont très partagés. Pour la députée MR, Aurélie Czekalski, le cœur du problème ne se situe pas dans le fait de savoir s'il faut rendre cette vente légale. "Moi je pense que le débat ne se situe pas encore là. Ce qui compte, c'est la sécurité dans l'espace public. C'est aider aussi les personnes à se sortir de cet engrenage lorsqu'elles sont toxicomanes, via un suivi médical rigoureux (...)", déclare-t-elle.
Pour Jonathan, ancien consommateur de drogues, il s'agit d'une mauvaise idée. "Quand on sait ce que ça fait réellement au cerveau et à l'organisme, il y a déjà l'alcool qui fait pas mal de ravages, je pense que c'est rajouter une couche. (...) Depuis que je sais ce que fait réellement le cannabis en règle général, je ne pense pas que ça soit une bonne idée, notamment en matière de santé publique, santé mentale (...)".
Du côté du Ministre-Président du Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, c'est une idée à creuser. "Il faut que ces produits soient agrées et contrôlés. (...) Je pense qu'on sous-estime, dans ce pays, la consommation de stupéfiants, dans tous les milieux sociaux. (...) Pour moi, il faut séparer le consommateur de l'activité légale. L'activité doit rester légale, les dealers doivent être poursuivis. Le consommateur, il faut l'appréhender différemment (...)".
