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On le sait, les jeux d’Hideo Kojima ne sont pas comme les autres. Le premier Death Stranding a dérouté toute une partie des gamers, avec un concept, une narration et un « but du jeu » inédit (être un livreur de marchandises dans un monde isolé, décimé par des « échoués » terrifiants). Dans cette suite, la super star japonaise quitte les États-Unis et transporte l’action en Australie, offrant des paysages désertiques et sauvages d’une beauté saisissante. Le moteur Decima est exploité à son plein potentiel, avec des environnements dynamiques affectés par des catastrophes naturelles comme des tempêtes de sable et des tremblements de terre. Ces éléments modifient le terrain, obligeant les joueurs à adapter leurs itinéraires de livraison.
Un gameplay enrichi
Le cœur du jeu reste centré sur les livraisons, mais avec des améliorations notables. Sam Porter Bridges dispose désormais d’un arsenal élargi, incluant des armes silencieuses, des drones et des gadgets pour faciliter les déplacements. Les combats, bien que toujours évitables, sont plus dynamiques et offrent une variété d’approches, du combat direct à la furtivité.
Une narration introspective
La relation entre Sam et Lou est au cœur de l’intrigue, explorant des thèmes profonds tels que la connexion humaine et le deuil. Le jeu propose des moments de choix apparents, comme le refus initial d’une mission, qui, bien qu’obligatoires pour progresser, enrichissent la compréhension des personnages. Le premier Death Stranding abordait l’isolement et le besoin de connexion, des thèmes qui ont résonné de manière troublante avec la pandémie de COVID-19 survenue après sa sortie. Il a été rapporté que Kojima a en partie réécrit le scénario de Death Stranding 2 à la lumière de la pandémie, explorant les dangers d’être « trop connecté » ou les conséquences d’une connexion établie. Cette évolution thématique, et la manière dont elle sera tissée dans l’histoire et le gameplay, pourrait être la véritable surprise émotionnelle et intellectuelle du jeu. Ses histoires sont rarement linéaires, et les rebondissements narratifs sont sa marque de fabrique.
Quelques réserves
Malgré ses nombreuses qualités, on peut reprocher à DS2 une narration parfois lente et des choix scénaristiques qui peuvent dérouter – mais n’est-ce pas la marque de fabrique de Kojima ? De plus, des problèmes de surchauffe ont été signalés sur les consoles PS5 standard, notamment lors de l’affichage de la carte, bien que les modèles PS5 Pro semblent épargnés.
Conclusion
Avec une note moyenne de 90/100 sur OpenCritic, Death Stranding 2 : On the Beach s’impose comme un candidat sérieux au titre de jeu de l’année 2025. Kojima livre une expérience qui, tout en restant fidèle à l’esprit du premier opus, parvient à approfondir son univers et ses mécaniques. Death Stranding 2 : On the Beach est une œuvre ambitieuse, mêlant exploration, narration profonde et innovations techniques. Pour ceux qui ont apprécié le premier volet ou qui cherchent une expérience vidéoludique hors du commun, ce jeu mérite clairement une place dans la ludothèque.
Pour répondre à la question du titre, la réponse est oui, Hideo Kojima peut surprendre deux fois avec le même concept ! Non pas en le jetant aux oubliettes, mais en le sublimant, en l’approfondissant et en le tordant de manières inattendues. La surprise ne résidera peut-être pas dans une révolution conceptuelle totale comme avec le premier jeu, mais dans la richesse de son exécution, la pertinence de ses thèmes évolués, et l’audace de sa direction artistique et narrative qui continuent de défier les attentes et de laisser une empreinte durable dans l’esprit des joueurs.























