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« Je m’appelle Philippe, comme tous les Philippes. Nous sommes les Philippes », fredonne Philippe Katerine, manifestement de bonne humeur. L’artiste a investi la Place de Brouckère avec ses drôles de personnages roses. Son concept ? Le mignonisme, ou comment remettre de la couleur dans la ville. De quoi donner un peu de compagnie au Manneken Pis.
« Je viens d’apprendre aussi aujourd’hui que s’il a fait pipi, c’est pour sauver la ville. Parce qu’il a éteint l’incendie », s’amuse le chanteur, également acteur, dessinateur, plasticien. « C’est pour moi un symbole du mignonisme, poursuit-il. C’est-à-dire que c’est faire la guerre, mais en faisant pipi. On n’est pas chez Trump qui fait la paix, en faisant la guerre ».
« Ah là, c’est connu, ça ? », lance-t-il en apercevant la Galerie Royale. « Que de souvenirs, là-dedans ! ». Il y a un an, Philippe Katerine se retrouvait au cœur d’une polémique mondiale. Après s’être produit nu et bleu aux Jeux Olympiques de Paris. Pas de quoi déstabiliser l’artiste, résolument libre. « J’ai continué ma vie. Je me suis déjà enlevé ma peinture. C’était trois heures, autant que de se la mettre sur le corps. J’ai eu une petite dépression de trois heures environ. C’était très pénible. »
« Le monde sera Philippe, Philippe, Philippe », chantonne encore l’artiste, au royaume du roi Philippe. Après Paris, Stockholm et Montréal, sa poésie s’installe dans les rues commerçantes du cœur de Bruxelles jusqu’au mois de septembre, avec ses bonshommes forcément nus.
