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Peut-on remplacer un psy par une intelligence artificielle ? La question, autrefois absurde, se pose aujourd’hui sérieusement. « Des études montrent que l’une des premières fonctions de ChatGPT est désormais le coaching de vie, voire la thérapie », note la psychiatre Caroline Depuydt, invitée de notre vidéocast Capital Santé.
Le secret du succès des psys IA : une bienveillance programmée. « Il semble super empathique. Il vous comprend, vous félicite, commence ses phrases par ‘bravo’… » Sur ce point, l’invitée de Caroline Fontenoy estime que les thérapeutes « humains » devraient en tirer une leçon : « Peut-être que nous avons trop zappé cette étape. »
« Ça, les chatbots ne le font pas »
Toutefois, la méthode ChatGPT n’est évidemment pas la solution. Le souci, dit la spécialiste, c’est que l’IA, qui ne vous contredit jamais, « ne met pas en perspective » : « Nous essayons de trouver une façon de sortir des pensées dysfonctionnelles, de trouver des pensées alternatives qui vont permettre de reprendre espoir plutôt que d’alimenter des idées noires ou des idées délirantes. Ça, les chatbots ne le font pas. » Ils ne questionnent pas nos pensées.
Les pauses, les silences, c’est ce qui nous permet de digérer ce qui a été dit
Autre problème : l’IA ne s’arrête jamais. « Elle est là 24h/24, 7j/7. Elle ne dort pas, ne se lasse pas. » Cela semble être le principal avantage de ce type de « thérapeute » mais au contraire, avance encore Caroline Depuydt. Cela empêche toute introspection : « Les pauses, les silences, c’est ce qui nous permet de digérer ce qui a été dit. »
