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"Il faut beaucoup de motivation et d'énergie": connaissez-vous le partenariat patient? Marie, soignée d'un cancer, en fait son cheval de bataille

La grande soirée du Télévie a lieu ce samedi 10 mai. Pour l'occasion, dans Capital Santé, Caroline Fontenoy revient sur le combat et le projet de Marie Maron, elle-même soignée d'un cancer du sein triple négatif. En parallèle à ses traitements, elle a développé le concept de "partenariat patient", mais au fond, de quoi s'agit-il ? 

Nombreuses sont les femmes confrontées au cancer du sein en Belgique et il n'est pas rare qu'elles se sentent seules, désemparées face à la maladie. Marie Maron a vécu plusieurs cancers : le premier à ses seize ans et puis plus tard, à ses 37 ans, lorsqu'un cancer du sein triple négatif s'incruste dans sa vie.

"C'est un chamboulement à tout point de vue, plein de questions. Et dès le départ, je dis non, je ne ferai plus de chimio. C'était très clair dans ma tête, d’entrée de jeu", témoigne-t-elle dans Capital Santé. 

Face à la nouvelle, Marie tente de rassembler des informations, mais elle souhaite surtout entrer en contact avec une patiente ayant eu le même diagnostic : "J'avais besoin de quelqu'un qui me donne de l'espoir, qui soit là et qui m'oriente dans le système de soins, qui me dit comment il avait mis en place certaines choses, des trucs et astuces". 

Mais problème : il n'y a personne. À partir de ce moment, elle prend une décision forte ; celle de venir en soutien aux patients en oncologie, autrement dit, devenir patiente ressource en oncologie. À partir de ce moment, Marie Maron s'envole au Canada afin de suivre une formation spécialisée afin de développer ses savoirs et compétences... avec succès. "Aujourd'hui, j'ai plus ou moins 68 patientes et 100 patientes sans accompagnement", affirme-t-elle fièrement. 

"Tout le monde est content"

Et les retours sont positifs : "Tout le monde est content. Autant les professionnels que les patientes me disent "Moi, je viens chez vous, complémentairement au psychologue", par exemple. Ou alors "Je viens chez vous parce que vous vous savez par où je passe actuellement", et en fait, c'est hyper gratifiant". 

Malheureusement, cette activité, bien qu'utile, n'est pas rémunérée. Marie s'investit donc bénévolement, or "tout travail mérite salaire", souligne-t-elle. Aujourd'hui, elle se démène pour que ce projet soit financé par l'État et qu'il soit implanté dans une majorité d'hôpitaux belges : "Je me battrai pour ça, pour faire reconnaître cette nouvelle fonction".

J'avais besoin de quelqu'un qui me donne de l'espoir et qui m'oriente dans le système de soins

"Je pense qu'on est vraiment aux prémices de ce concept, en tout cas chez nous en Belgique", ajoute-t-elle, confiante en l'avenir. "La France est pas mal avancée en la matière. Le Canada, n'en parlons pas. (...) Je pense qu'il faut beaucoup de motivation et d'énergie pour mettre ce genre de projet en place".

À découvrir également dans ce vidéocast :

- Son parcours, de patiente à "partenaire patient" 

- Les freins liés au développement de cette activité

- Les formations existantes

- ... 

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