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Le nombre de médicaments temporairement indisponibles a diminué d’environ 14 % en un an

Par Rédaction avec Belga
Le nombre de médicaments temporairement indisponibles a diminué l’an dernier, après trois années consécutives de hausse et un pic en 2023, ressort-il du rapport annuel de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), publié lundi.

Un médicament est considéré « indisponible » par l’AFMPS quand un conditionnement spécifique n’est pas livrable dans les trois jours ouvrables. Cependant, le médicament peut être disponible sous une autre forme (comme un sirop au lieu de gélules, ou en boîte de 20 comprimés plutôt que de 50) et être déclaré comme indisponible.

En 2024, l’AFMPS a recensé 3.321 signalements, contre 3.841 l’année précédente. Si cela représente une diminution d’environ 14 % sur un an, on est encore loin des 741 notifications enregistrées en 2015. Comment expliquer ce bond en à peine dix ans ?

L’agence fédérale identifie deux raisons principales. « Le système de notification de l’indisponibilité a beaucoup changé au cours de la dernière décennie », explique un porte-parole de l’AFMPS. Ainsi, « depuis quelques années, les entreprises sont tenues de signaler si elles ne peuvent pas livrer dans les trois jours ouvrables. Ce n’était pas le cas en 2015 », illustre-t-il. Outre ces changements de directives, le manque de médicaments s’est également aggravé « en raison de la centralisation des sites de production (en particulier en Asie), de motifs économiques et des nombreuses crises (Covid, conflits, commerce mondial…) ».

En 2024, plus spécifiquement, un retard dans la production expliquait près de la moitié des indisponibilités. Environ un médicament sur sept était, lui, indisponible en raison d’une demande croissante. Plus ponctuellement, le problème était de nature logistique (transport, douanes…) ou lié à l’épuisement de certaines substances actives.

Une solution a cependant été trouvée dans les deux semaines pour près d’un quart des produits notifiés manquant, endéans les deux mois pour quasiment les trois quarts. L’indisponibilité a néanmoins perduré plus de 100 jours pour 16 % des médicaments épuisés.

Pour éviter ce cas de figure, l’AFMPS déploie tout un éventail de moyens, allant des préparations par les pharmaciens eux-mêmes au recours à des médicaments étrangers. Parfois, l’agence limite la délivrance de certains traitements à des organismes spécifiques (pharmacies hospitalières, centres de psychiatrie légale, etc.). Dans des cas extrêmes, une task force détermine quels patients sont prioritaires.

En cas de pénurie critique, l’AFMPS peut faire appel à un système de solidarité entre États membres européens. Le mécanisme a été lancé une première fois en mars 2024 et a été activé à sept reprises cette année-là. À chaque fois, au moins un pays a donné une réponse positive.

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