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Connaissez-vous la méthode kangourou ? C'est une technique destinée aux nouveau-nés et leurs parents. On l'appelle aussi le peau à peau : il consiste à favoriser le contact / toucher avec le bébé, et c'est particulièrement important pour les enfants prématurés.
Moment de tendresse à l'hôpital de Charleroi pour Timaël et son papa. Le petit garçon est né en avril avec onze semaines d'avance et depuis, quotidiennement, ses parents pratiquent le peau à peau.
"Tous les jours. C'est pour son bien. Je sais que ça l'aide à avancer et grâce à ça il a fait beaucoup d'efforts. Il a fort évolué", confie le papa.
Elias est quant à lui né fin janvier alors que l'accouchement de sa maman était prévu mi-mai.
"On le voit : il est super détendu, et puis il est vraiment bien bien relax", explique-t-elle.
Depuis sa naissance, il a subi trois opérations, mais ses parents ont pu surmonter ces moments difficiles grâce à la technique du peau à peau.
"Après sa dernière opération, les nuits étaient vraiment compliquées. Il pleurait pas mal. Le papa a demandé si on pouvait le prendre, il l'a pris sur lui et il s'est calmé directement", explique la maman.
"Le peau à peau intervient effectivement dans la prise en charge de la douleur, dans le cadre d'une intervention par exemple, en post-opératoire. Ça permet vraiment de rassurer le bébé et de le réassurer", explique Hakima Bouflioune, infirmière en cheffe au service de néonatalogie au Grand hôpital de Charleroi.
Cet établissement veut mettre en avant cette technique indispensable au bon développement des bébés prématurés et malheureusement trop peu valorisé.
"Ça leur apporte de la sécurité, ça diminue le stress, ça leur permet de mieux réguler leur respiration, leur température. On sait que ça diminue le risque d'infection dans les pays en voie de développement essentiellement. Et dans nos pays, c'est important pour renforcer le lien mère-enfant et la promotion de l'allaitement maternel", ajoute Antoine Bachy, chef du service de néonatalogie au Grand hôpital de Charleroi.
Environ un enfant sur dix naît prématurément. Au Grand Hôpital de Charleroi, cela représente 200 naissances chaque année.
