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Selon l’Agence fédérale des médicaments (AFMPS), neuf cas de grossesse ont été signalés chez des femmes ayant utilisé l’Ozempic. Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a précisé à la Chambre que «quatre à cinq de ces grossesses n’étaient pas planifiées».
L’Europe enquête actuellement sur le lien possible entre l’utilisation de traitements amaigrissants comme l’Ozempic, le Wegovy ou le Mounjaro, et une augmentation des grossesses non désirées, comme le relayent nos confrères du Soir.
Perte de poids et retour de la fertilité
Nicolas Paquot, chef de service au CHU de Liège, interrogé par nos confrères, voit une explication dans les changements hormonaux induits par la perte de poids. «L’obésité ou le surpoids sont des causes fréquentes d’infertilité. Lorsqu’une femme maigrit beaucoup, cela peut réactiver sa fertilité, surtout si elle n’utilisait plus de contraception depuis un moment», explique-t-il.
Ce phénomène pourrait surprendre des patientes qui pensaient ne plus pouvoir tomber enceintes. Autre élément préoccupant : la diminution possible de l’efficacité de la pilule. L’autorité britannique des médicaments (MHRA) a récemment évoqué quarante cas où la contraception aurait échoué chez des femmes prenant ces médicaments.
Les raisons évoquées ? Ces traitements ralentissent la digestion, ce qui peut perturber l’absorption de la pilule. De plus, des effets secondaires comme la diarrhée ou les vomissements peuvent également compromettre son efficacité. L’Agence européenne des médicaments mène une enquête approfondie. En attendant, l’AFMPS recommande aux femmes concernées d’utiliser une méthode contraceptive complémentaire.
