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Gérald Darmanin a confirmé lundi que deux manifestants, "deux hommes" blessés samedi lors des violents affrontements à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) entre manifestants opposés aux retenues d'eau et gendarmes, avaient leur pronostic vital engagé.
Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur a déclaré "avoir une pensée pour les deux hommes qui ont leur pronostic vital engagé à Sainte-Soline".
Peu auparavant, une source proche du dossier confirmant une information de BFMTV avait affirmé qu'un deuxième manifestant était dans le coma.
Selon une femme présentée comme la mère de ce manifestant, et interrogée par BFMTV, "Michael, 34 ans", était en train "d'être opéré du cerveau". "Il n'est pas black bloc, ni quoi que ce soit", a-t-elle ajouté.
Samedi, un homme de 30 ans avait été touché grièvement à la tête, avec un pronostic vital engagé.
Le parquet de Niort avait annoncé dimanche avoir ouvert une enquête spécifique sur les circonstances dans lesquelles trois manifestants au total, dont une femme de 19 ans et un autre homme de 27 ans, avaient été grièvement blessés.
Le mouvement "Soulèvements de la terre" a affirmé dans un communiqué lundi qu'un manifestant "touché à la trachée était dans un état grave avec un pronostic vital engagé".
Le ministre de l'Intérieur a affirmé qu'il avait été dénombré "200 personnes connues des services de renseignement dont de nombreux fichés S parmi le millier d'individus radicaux présents".
Il a fait valoir que les gendarmes déployés dans les Deux-Sèvres avaient fait "face à un déferlement de violence inouï de la part d'individus armés, violents". "Ils avaient pour projet de blesser ou de tuer des gendarmes".
Au total, 47 d'entre eux ont été blessés, selon les autorités.
Interrogé sur l'utilisation de LBD (lanceur de balles de défense), Gérald Darmanin a répondu: "non, les gendarmes n'ont pas lancé de LBD en quad. Seules des grenades lacrymogènes ont été tirées".
"Non, aucune arme de guerre n’a été utilisée par les forces de l'ordre à Sainte Soline, seules des armes intermédiaires ont été utilisées. Par contre, des armes de guerre de la part de certains casseurs l’ont été, notamment je pense aux cocktail Molotov", a déclaré le ministre.
A propos de la polémique sur une intervention tardive des secours à cause des gendarmes, M. Darmanin a répliqué: "non les forces de l'ordre n'ont pas empêché les secours d'intervenir, ce sont les gendarmes et les secours qui ont été empêchés d'intervenir par certains casseurs".