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Environ un millier de personnes, selon les organisateurs, 1.200 selon la préfecture, se sont rassemblées mercredi soir devant la préfecture à Nantes en soutien aux Soulèvements de la Terre, dont la dissolution a été annoncée ce même jour en Conseil des Ministres.
"Quel que soit le nom de ce collectif, nous sommes la mauvaise herbe qui va continuer de pousser pour le bien commun", a déclaré à l'AFP Mathilde Peyrache, 39 ans, secrétaire du syndicat Sud Solidaires 44 en Loire-Atlantique, qui "assume pleinement sa mobilisation" à leurs côtés.
Plusieurs syndicats (CGT, FSU, Solidaires) participaient au rassemblement à Nantes où de nombreux militants, marqués par la longue lutte contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes finalement abandonné, sont particulièrement sensibles à cette dissolution dans le contexte de la crise climatique en cours.
"Les Soulèvements de la Terre, c'est la seule chance pour notre génération de s'en sortir", a estimé Esther Le Cordier, 19 ans, étudiante en anthropologie et membre du mouvement. "On ne pourra pas arrêter notre colère car on ne peut pas dire aux jeunes que cela va bien se passer. C'est scientifiquement faux", a-t-elle ajouté.
Les membres du comité de soutien nantais annoncent de nouveaux rassemblements en France le 28 juin prochain et appellent à agir de de "mille manières" dans la période à venir.
Plusieurs dizaines de rassemblements étaient programmés mercredi soir dans toute la France en soutien au collectif, accusé de violences par le gouvernement.
A Lille, environ 200 personnes se sont également rassemblées devant la préfecture.
"Les soulèvements, c’est la société civile qui réagit à l’urgence climatique et ça ne correspond pas à l’intérêt économique du gouvernement", a déclaré à l'AFP Martin Stachowicz, 23 ans, étudiant à Sciences Po.
Pour Valérie Maniglier, 55 ans, sans emploi avec statut de handicapée, "un groupe qui dit que la destruction de l’environnement, il faut que ça s’arrête, ça se soutient évidemment".
A Toulouse, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées, a constaté un photographe de l’AFP. Parmi eux, plusieurs membres du collectif +La voie est libre+, opposé à la construction de l’autoroute devant relier Castres à la Ville rose, selon lequel, au lieu "d’agir face au dérèglement climatique, (...) l’Etat préfère casser le thermomètre".