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La première image du satellite météorologique européen de dernière génération a été publiée ce jeudi, faisant apparaître avec un niveau de détail sans précédent les conditions météorologiques en Europe, en Afrique et au-dessus de l'Atlantique, selon l'agence européenne de satellites météorologiques (EUMETSAT) et l'Agence spatiale européenne (ESA).
Cette image, prise par le premier satellite Meteosat de troisième génération (MTG) lancé en décembre dernier, contient des détails - comme les nuages convectifs au-dessus des îles Canaries, le manteau neigeux des Alpes et les sédiments le long des côtes italiennes - jusque-là peu visibles ou invisibles sur l'imagerie de ses prédécesseurs.
Tous ces détails, comme ceux des structures de nuages à hautes latitudes, sont "d'une importance cruciale pour les pays nordiques". Ils permettront aux prévisionnistes d'évaluer avec plus de précision l'évolution des phénomènes météorologiques dangereux à évolution rapide dans la région, selon les deux agences.
La fréquence accrue de production des images permettra aussi aux prévisionnistes de détecter avec davantage de rapidité les phénomènes météorologiques extrêmes. Avec le réchauffement climatique, les scientifiques s'attendent à une succession plus rapide de tels phénomènes.
Les données de ce nouveau satellite seront diffusées aux services météorologiques en Europe et au-delà à compter de la fin de cette année.
À terme, le projet MTG coûtera aux 30 États membres d'Eumetsat 2,9 milliards d'euros sur une période de vingt ans. La Belgique prend à son compte 2,5% de ce budget, soit environ 75 millions d'euros.