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Une sonde soviétique risque de s'écraser sur terre ce week-end... mais personne ne sait où

En orbite terrestre depuis 53 ans, la sonde Cosmos 482 pourrait rentrer dans l’atmosphère de manière incontrôlée d’ici samedi, selon l’Agence spatiale européenne.

Cinquante-trois ans après son lancement raté en direction de Vénus, la capsule soviétique Cosmos 482 menace de revenir sur Terre. Ce vestige de la mission spatiale soviétique "Venera", conçu dans les années 1970 pour explorer la planète Vénus, pourrait effectuer une rentrée atmosphérique non contrôlée entre le vendredi 9 et le samedi 10 mai, selon les dernières estimations de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Un échec

Lancée le 31 mars 1972, Cosmos 482 faisait partie d’un duo de sondes destinées à Vénus. Sa jumelle, lancée quatre jours plus tôt, avait atteint sa cible et été renommée Venera 8. Mais Cosmos 482, victime d’une défaillance de son lanceur, n’a jamais quitté l’orbite terrestre. Dans le contexte soviétique de l’époque, l’appareil a été rebaptisé sous la désignation "Cosmos", utilisée pour les missions classées ou ayant échoué.

Depuis, la capsule de 500 kg, dotée d’un bouclier de titane ultra-résistant conçu pour les conditions extrêmes de l’atmosphère vénusienne, gravite autour de la Terre. Ce blindage, capable de supporter une pression de 90 bar et une température de 460 °C, pourrait permettre à l’objet de survivre à la traversée de l’atmosphère terrestre.

Une chute difficile à anticiper

Les experts peinent encore à déterminer précisément l’heure et le lieu de l’impact. Les prévisions évoluent au fur et à mesure que la rentrée approche. À ce stade, l’orbite de la capsule indique qu’elle pourrait tomber n’importe où entre 52° de latitude Nord et Sud – une large bande couvrant notamment le sud de l’Irlande jusqu’à la pointe de l’Argentine.

Il est peu probable qu’elle tombe sur une zone habitée

"Il est peu probable qu’elle tombe sur une zone habitée", rassure un expert de la Cité de l’Espace à Toulouse à France info, soulignant que la probabilité d’un impact sur une région densément peuplée est très faible.

Peu de risques pour les populations

Bien que le scénario d’un crash ne soit pas exclu, les scientifiques se veulent rassurants : la plupart des objets de ce type se désintègrent partiellement dans l’atmosphère. De plus, les rentrées de débris spatiaux sont fréquentes : le 8 mai encore, plusieurs satellites Starlink ont effectué leur rentrée sans incident.

La chute de Cosmos 482 pourrait toutefois offrir un spectacle visuel impressionnant si elle survient de nuit au-dessus d’une zone peuplée. Mais sauf rare exception, son retour sur Terre devrait se faire sans danger majeur pour les populations.

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