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Le vote ce mercredi au Parlement européen permettant au projet de règlement sur la restauration de la nature de poursuivre son parcours législatif constitue une victoire, mais cette dernière a été "très chèrement payée", a réagi la branche belge du Fonds mondial pour la nature (WWF-Belgique).
"Pour parvenir à un compromis, les député-es européen-nes ont sacrifié de nombreux engagements et objectifs cruciaux" par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne, constate l'ONG.
"La Coalition belge pour la biodiversité exprime son soulagement, mais appelle le Conseil de l'UE et le Parlement européen à défendre un texte fort et ambitieux lors des trilogues à venir", a indiqué Laurence Drèze (WWF-Belgique) dans un communiqué.
Elle dénonce une "campagne de désinformation" menée par le Parti populaire européen (PPE) de Manfred Weber, première formation politique de l'assemblée qui a été contournée par une coalition de gauche et centriste-libérale.
"La Belgique a désespérément besoin d'une loi forte sur la restauration de la nature. Environ 95% des habitats naturels de notre pays sont dans un état de conservation défavorable: la Belgique est le plus mauvais élève européen en la matière", souligne WWF.
Le vote a été acquis à une courte majorité de 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions. Sur les 21 eurodéputés belges, seuls sept ont voté contre.