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Dévoilée à la veille de Noël, une disposition de la nouvelle réforme de l'assurance chômage --une réduction de la durée d'indemnisation de 40% si le chômage passe sous les 6%-- suscitait lundi la colère des syndicats.
Sur la forme, "ce n'est pas acceptable de faire une annonce le 23 décembre sans échanges et sans concertation. C'est vraiment de très mauvais goût", a déploré Cyril Chabanier (CFTC) sur BFM Business.
Sur le fond, "il s’agit de considérer que toute personne au chômage l’est un peu par sa faute (...). C’est une position idéologique, de l’ordre de la punition collective, c’est inadmissible", a dénoncé François Hommeril (CFE-CGC) sur France Inter.
Le ministère du Travail a envoyé vendredi après-midi aux partenaires sociaux le projet de décret mettant en oeuvre cette réforme.
Comme annoncé fin novembre, ce texte prévoit une baisse de 25% de la durée d'indemnisation pour tous les demandeurs d'emploi ouvrant des droits à l'assurance chômage à partir du 1er février en métropole.
Mais, fait nouveau, il envisage aussi qu’avec un taux de chômage sous les 6% (il est actuellement à 7,3%), la durée d’indemnisation soit réduite de 40% et non de 25%. La fiche de présentation du décret précise que "les conditions d'application de cette disposition sont renvoyées à un décret en Conseil d'Etat pris après concertation" avec les partenaires sociaux.
En présentant la réforme cet automne, le ministre du Travail Olivier Dussopt avait évoqué la possibilité d'un durcissement en cas de chômage inférieur à "5%", soit le niveau auquel on peut parler de "plein emploi".