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L'entreprise française Eurenco va investir 40 millions d'euros et recruter "plusieurs dizaines" de personnes pour accroitre les capacités - en fait les doubler - de son site de production de poudres et d'explosifs situé à Clermont-sous-Huy, dans la commune d'Engis, en province de Liège, pour faire face à la demande soutenue causée par la guerre en Ukraine, ont annoncé vendredi ses responsables.
"L'objectif est, d'ici deux ans, de doubler la production du site" de Clermont en ajoutant de nouvelles lignes (de production) et en modernisant celles qui existent déjà, a affirmé la directrice générale adjointe du groupe, Suzanne Kucharekova-Milko, à l'occasion d'une visite de l'usine - classée Seveso - de la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, et du commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.
Eurenco, qui se présente comme le leader européen des "matériaux énergétiques", produit des explosifs, des propulseurs et des combustibles militaires, tout en fournissant également des explosifs pour le secteur civil (perforation de pétrole et de gaz, mines) et possède la plus grande capacité de production mondiale d'additif pour carburant qu'est le nitrate d'éthyle hexyl (2-EHN).
Elle produit à Clermont, l'un de ses cinq sites, dont trois sont situés en France et un en Suède, de la poudre destinée à des usages militaires, pour des munitions d'un calibre allant du 22 (5,6 mm) au 20 mm (celui notamment utilisé par le canon de bord des avions de combat F-16). et civils (chasse et sport, dont l'équipe d'Italie de tir).
Le site de Clermont, qualifié de "stratégique", existe depuis 1850 et a été repris par Eurenco en 1990 alors qu'il appartenait jusqu'alors aux Poudreries réunies de Belgique (PRB). Présenté comme "performant" par le groupe français, il emploie quelque 120 personnes - un nombre appelé à presque doubler - et produit quelque 2.200 tonnes d'explosifs par an.


















