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La compagnie pétrolière Euronav a essuyé un fameux revers dans la procédure d'urgence qu'elle a engagée auprès du tribunal d'arbitrage Cepani contre son concurrent Frontline. Le Cepani a en effet rejeté la procédure d'urgence lancée par Euronav face à la décision de l'entreprise norvégienne de ne plus procéder à la fusion des deux sociétés.
Frontline avait pour projet de fusionner avec son homologue belge Euronav, mais la compagnie maritime norvégienne a annoncé il y a quatre semaines qu'elle renonçait à cette fusion. La famille Saverys, fondatrice de la compagnie anversoise, s'était opposée à la fusion annoncée en avril par les deux groupes. Elle avait alors reconstitué sa participation dans Euronav par l'intermédiaire de la compagnie maritime CMB pour bloquer la fusion.
Euronav n'a toutefois pas courbé l'échine face au retrait "unilatéral" des Norvégiens puisqu'elle a initié le 18 janvier deux procédures d'arbitrage auprès du Cepani, l'une portant sur le fond et l'autre s'appliquant aux "mesures provisoires et conservatoires urgentes".
Le tribunal d'arbitrage a rejeté la procédure d'urgence lancée par Euronav face à la décision de Frontline de ne plus procéder à la fusion des deux sociétés. Le transporteur norvégien ajoute qu'Euronav se voit dans l'obligation de régler les frais de la procédure d'arbitrage d'urgence, y compris la compensation intégrale des frais juridiques encourus. "Ce rejet complet des demandes d'Euronav renforce la position selon laquelle sa décision de mettre fin à l'accord de combinaison était entièrement légale."", déclare Frontline dans un communiqué.
On ignore encore à ce stade les conséquences résultant de la procédure d'arbitrage sur le fond. Selon le journal L'Echo, Euronav réclame à Frontline des dommages et intérêts d'un montant "de plusieurs dizaines de millions d'euros" dans le cadre de cette procédure.