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L’enquête sur l’accident de funiculaire qui a fait 16 morts début septembre à Lisbonne a déterminé lundi que le câble n’était pas aux normes, et recommandé que les trois appareils de la ville restent à l’arrêt tant que leur sécurité ne sera pas garantie.
Dans son rapport préliminaire, le Bureau d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (GPIAAF) a conclu que le câble reliant les deux cabines du funiculaire de la Gloria à Lisbonne, dont la déconnexion a provoqué le déraillement meurtrier d’une d’entre elles, n’était pas aux normes fixées par son opérateur Carris, ou «Companhia Carris de Ferro de Lisboa» (CCFL).
«Le câble n’était pas conforme aux spécifications en vigueur à la CCFL afin d’être utilisé pour l’ascenseur de la Gloria», peut-on lire dans ce document de 35 pages.
Tous les ascenseurs à l’arrêt
En attendant la publication de son rapport final, prévu dans un délai d’un an après l’accident, l’agence a recommandé que les autres ascenseurs de la capitale portugaise restent à l’arrêt, comme c’est le cas depuis l’accident du 3 septembre, afin de garantir qu’ils disposent de systèmes de fixation des câbles et d’appareils de freinage «capables d’immobiliser les cabines en cas de rupture du câble».
Le 3 septembre, une des deux cabines de l’emblématique «ascenseur de Gloria», l’un des trois funiculaires historiques de Lisbonne, a dévalé cette rue pentue à toute vitesse et déraillé avant de s’écraser contre un immeuble, faisant 16 morts et une vingtaine de blessés.
Parmi les personnes décédées - huit hommes et huit femmes âgés de 36 à 82 ans - se trouvaient cinq Portugais et onze étrangers: trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien.
Le funiculaire de la Gloria, qui date de 1914 dans sa configuration actuelle, est composé de deux wagons jaunes, pouvant accueillir 42 personnes, qui montent et descendent alternativement par un système de contre-poids un dénivelé de 45 mètres sur 276 mètres de long.



















