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Giorgia Meloni fête aujourd’hui ses trois ans à la tête de l’Italie, de quoi tirer un bilan de sa politique jusqu’ici. La cheffe du parti d’extrême droite « Fratelli d’Italia » a pris ses fonctions de présidente du Conseil italien le 22 octobre 2022. Il s’agit de la première femme à occuper ce poste en Italie.
Si l’on doit faire le bilan, il y a d’abord ce constat net : celui d’une stabilité politique inattendue. En effet, beaucoup lui prédisaient une chute rapide. Son gouvernement, alliance de l’extrême droite et de la droite classique, est pourtant un des plus durables de l’histoire italienne récente.
Redressement économique
Beaucoup d’observateurs, notamment français, ont par ailleurs salué le redressement économique de l’Italie sous Meloni. Cette dernière est même citée en exemple. Le chômage a nettement diminué, et le déficit public est retombé à un peu plus de 3 %.
Pour regagner la confiance des marchés, le gouvernement a coupé dans les dépenses publiques. Il a par exemple réduit les investissements dans la santé et la culture, et abandonné certaines aides sociales pour les plus précaires.
L’Italie est aussi aidée par le plan de relance européen. Elle a déjà reçu 140 milliards d’euros en prêt, sur l’enveloppe de 200 milliards.
Mais ce redressement économique cache aussi des zones d’ombre. Le pouvoir d’achat en Italie est encore loin des niveaux pré-covid. En cause : une forte inflation. Les salaires ne progressent pas et la croissance est quasiment nulle. De plus, la population vieillit.
Une popularité qui croît
Pour finir, Giorgia Meloni a dû revoir un peu sa position en matière d’asile. L’immigration clandestine a diminué, mais le gouvernement a augmenté le nombre de visas de travail pour les ressortissants non européens.
Mais cela étant dit, pas de quoi impacter la popularité de la dirigeante et de sa formation. Les derniers sondages donnent à « Fratelli d’Italia » 30 % des intentions de vote, soit 4 % de plus que le score obtenu en 2022.


















