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Une fusillade est survenue dans un centre d'enseignement pour adultes à Örebro, en Suède. Le bilan s'élève désormais à dix morts, en plus du tueur, selon la police. Un important dispositif sécuritaire a été déployé. Les autorités appellent la population à éviter la zone.
La fusillade dans un centre d'enseignement pour adultes en Suède a fait dix morts, en plus de l'assaillant, a indiqué mercredi la police qui exclut tout motif idéologique.
"Onze personnes sont mortes dont le tueur", a indiqué la police d'Örebro, où a eu lieu la pire tuerie de masse de l'histoire du pays. "Le motif de la fusillade n'est pas encore connu, mais tout porte à croire que l'auteur a agi seul, sans motif idéologique", a-t-elle ajouté.
Les établissements scolaires étaient jusque-là relativement épargnés par les violences en Suède avant cette fusillade survenue en milieu de journée dans la ville d'Örebro, à 200 km à l'ouest de Stockholm.
"La pire tuerie de masse en Suède"
Il s'agit de "la pire tuerie de masse" de l'histoire du pays, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d'une conférence de presse. "Beaucoup de questions restent sans réponse", a-t-il ajouté, demandant de ne pas spéculer sur le mobile du tireur.
Les autorités n'ont donné aucun élément sur son profil ou ses motivations et les circonstances de la tuerie restent floues.
Selon la chaîne de télévision TV4, le tueur présumé était âgé de 35 ans et la police a perquisitionné son domicile à Örebro en fin de journée. Il avait un permis de port d'arme et un casier judiciaire vierge, ajoute la chaîne.
"C'est un événement terrible. C'est exceptionnel, c'est un cauchemar", a dit le responsable de la police de la ville.
Un établissement pris pour cible
L'alerte a été donnée vers 12h30 autour du centre d'enseignement visé, le Campus Risbergska, réservé aux adultes préparant l'équivalent du bac.
Le périmètre était toujours bouclé en fin de journée et des dizaines de voitures de police restaient sur place.
Deux enseignants du Campus Risbergska, Miriam Jarlevall et Patrik Soderman, ont déclaré au journal Dagens Nyheter avoir entendu des coups de feu dans un couloir.
"Des étudiants sont venus nous dire que quelqu'un tirait. Puis nous avons entendu d'autres coups de feu dans le couloir. Nous ne sommes pas sortis, nous nous sommes cachés dans nos bureaux".
"Il y a eu beaucoup de coups de feu au début, puis le calme s'est installé pendant une demi-heure, avant que cela ne recommence. Nous étions couchés sous nos bureaux, recroquevillés", ont-ils ajouté.
Les élèves du centre d'enseignement et des écoles voisines ont été confinés pendant plusieurs heures avant d'être progressivement évacués. Les parents sous le choc attendaient leurs enfants à l'extérieur du cordon.