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Premier équipementier automobile au monde, le géant Bosch a annoncé jeudi 13.000 nouvelles suppressions d’emplois d’ici 2030.
Près de 3% des effectifs mondiaux sont concernés par ce plan, qui touche une division majeure devant réduire ses coûts de 2,5 milliards d’euros par an afin de sauvegarder sa compétitivité, a indiqué le groupe.
Cette coupe, qui représente près de 10% des effectifs du groupe en Allemagne, va toucher plusieurs implantations et le siège de Suttgart (sud-ouest). Elles viennent en complément des 9.000 suppressions postes déjà annoncés depuis 2024, dont la moitié a été réalisée.
Les constructeurs et fournisseurs automobiles en Allemagne subissent la baisse de la demande mondiale, l’augmentation des coûts, la concurrence chinoise et plus récemment la hausse des droits de douane américains.
Selon le directeur du personnel de Bosch, Stefan Grosch, «nous évoluons dans un environnement de défis énormes» avec une production automobile mondiale qui «reste atone» et un secteur en pleine mutation en Europe «avec l’électromobilité et la conduite automatisée qui prend du retard».
Ces secteurs progressent plus lentement sur le Vieux Continent qu’en Chine et aux États-Unis, où ils bénéficient de plus d’incitations.
Dans la branche motorisation de Bosch, particulièrement touchée, «il y a d’importantes surcapacités et la pression des prix est forte, surtout venant d’Asie», a en outre expliqué Thomas Pauer, responsable de cette division.
L’autre segment centré sur la propulsion électrique souffre aussi de surcapacités en tournant au ralenti et ce «tant que la fin de (la commercialisation des) moteurs thermiques en 2035 n’est pas confirmée» au niveau européen, résume son responsable Marco Zehe.



















