Partager:
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) informe mercredi qu'il a recensé 67 cas de botulisme en Europe de fin février au 10 mars derniers. Il les attribue à des injections gastriques de neurotoxine botulique (BoNT) effectuées en Turquie.
Sur les 67 malades repérés, 12 se trouvent en Allemagne, un en Autriche, un en Suisse et 53 en Turquie.
Les informations récoltées jusqu'ici par l'ECDC indiquent que tous ont subi des interventions médicales destinées à leur faire perdre du poids. D'après elles, 60 patients avaient été accueillis par un hôpital privé à Istanbul tandis que trois autres l'ont été par un hôpital privé à Izmir.
Leurs symptômes ont varié de légers à sévères. Quelques malades ont dû être hospitalisés. Certains d'entre eux ont été admis dans des unités de soins intensifs et ont reçu un traitement par antitoxine botulique.
L'ECDC encourage les personnes qui se sont rendues entre le 22 février et le 1er mars à Istanbul et à Izmir pour une inoculation gastrique de BoNT à demander un avis médical. Surtout si elles se sentent en état de faiblesse, ont des difficultés à respirer et/ou à avaler.
L'institution déconseille vivement aux citoyens européens ce genre de thérapies proposées en Turquie. Elle juge le risque trop important. Toutefois, elle ne peut pas encore déterminer l'origine du problème.
Après investigations, les autorités turques ont révélé que les produits BoNT administrés aux 67 patients n'étaient pas adaptés aux injections gastriques contre l'obésité. Par conséquent, les départements compétents des deux hôpitaux incriminés ont été suspendus de toute activité. Des enquêtes ont été lancées afin de déterminer les responsabilités de chacun.
Le botulisme est une maladie neuroparalytique grave et rare. En cas de guérison, la récupération complète prend généralement des semaines à des mois.