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Surconsommation, nuisances, prix très élevés : qu’est-ce que la « touristification », le fléau de certaines grandes villes du sud ?

Par RTL info avec Pauline Laurent
Face à l’explosion du tourisme, des villes comme Barcelone, Lisbonne ou Naples manifestent ce dimanche contre ses dérives. Nuisances, hausse des loyers, écosystèmes menacés : les habitants réclament un tourisme plus durable.

Ces journées de fortes chaleurs donnent des envies de vacances et d’évasion… Mais certaines destinations phares accueillent aujourd’hui trop de touristes. Plusieurs manifestations y sont d’ailleurs organisées ce dimanche. Une journée qui a été baptisée « journée de lutte contre la touristification », dans de nombreuses grandes villes du sud.

Avec une mobilisation attendue à Lisbonne au Portugal, à Naples en Italie, mais aussi en Espagne, où les habitants de Barcelone et de Majorque vont descendre dans les rues. Fin avril, des Barcelonais avaient symboliquement attaqué un bus touristique à coups de pistolets à eau. Une banderole avait été affichée sur laquelle on pouvait lire « éteignons l’incendie touristique ».

Et ce genre d’actions tend à se répéter. Les graffitis ‘’tourists go home’’ (les touristes, rentrez chez vous) se multiplient dans ces destinations très prisées. Ce n’est pas le tourisme qui pose problème, mais surtout ses conséquences. Les habitants veulent un équilibre.

Un tourisme vital mais avec des inconvénients

Le tourisme est vital pour ces régions. Plus de 94 millions de visiteurs se sont rendus l’an dernier en Espagne. Ce qui représente de belles recettes : 14 % du PIB régional en Catalogne, par exemple en 2024. Mais à côté de l’avantage financier, il y a donc les inconvénients : sociaux et écologiques.

Les logements sont privatisés/réservés pour les touristes, ce qui cause une hausse des prix de l’immobilier ou des locations pour les locaux. Parfois, cela va jusqu’à plus de 10 % en un an.

Il y a aussi la saturation des espaces publics, les nuisances sonores et les conséquences sur l’environnement : surconsommation, pollution de l’eau et des sols, dégradation de zones protégées ou encore disparition d’espèces.

Des mesures mises en place

L’idée n’est donc pas de fermer l’accès aux vacanciers. Certaines villes ont pris ou vont prendre des mesures.

Barcelone, par exemple, a annoncé la fin des locations de type Airbnb pour 2029, mais aussi le doublement de la taxe de séjour.

En Italie, Venise a interdit, il y a 4 ans, aux navires de croisière géants d’accoster. Plus récemment, les autorités ont aussi imposé leur taxe de 5 euros pour les touristes d’un jour.

Et puis, certaines villes mettent en place des incitants, comme des réductions, pour attirer les touristes lors des périodes plus creuses, pour limiter l’afflux estival.

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