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Depuis ce lundi et jusqu’à mercredi, une grève organisée par différents syndicats paralyse de nombreux secteurs du pays. Si en Belgique, nous sommes habitués de la chose, comment cela se passe dans les autres pays ?
En Suède, par exemple, les habitants ne font presque jamais grève : un jour par an en moyenne pour 1.000 travailleurs, tous secteurs confondus, contre 94 jours chez nous.
Comment l’expliquer ? II y a trois grandes raisons. Premièrement, les syndicats sont très puissants en Suède. Plus de 70 % des travailleurs sont syndiqués contre 39 % chez nous : leur voix est donc importante et fortement prise en compte, comme l’explique un chef économiste du syndicat ouvrier : « Nous sommes très bien financés, les syndicats ont des centaines de millions de réserve donc nous pouvons nous permettre de faire grève. Nous n’avons pas besoin de montrer notre force car les employeurs savent que nous sommes forts ».
Deuxième explication : pour comprendre pourquoi les suédois se croisent moins les bras, on peut noter la culture. Les notions de négociations et compromis sont primordiales. Syndicats et patrons ont un intérêt commun à maintenir industries et société performante et compétitive et ils privilégieront toujours la discussion à l’affrontement.
Enfin, la dernière raison, c’est la loi : lorsque les deux partis ont signé une convention collective de travail (qui régule les conditions de travail, horaires, salaires…), il est tout simplement interdit de faire grève. Les travailleurs peuvent protester uniquement pendant la période de négociations.

















