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Vous pourrez très bientôt payer en euro dans un nouveau pays

Par Christophe Giltay
La Bulgarie va devenir, au 1er janvier 2026, le 21e pays à adopter l’euro comme monnaie.

Dans quelques jours, le 1er janvier 2026, la Bulgarie rejoindra la zone euro. 21 des 27 membres de l’Union Européenne l’utiliseront désormais, soit 360 millions de citoyens consommateurs. C’est la deuxième monnaie du monde pour le montant des transactions derrière le dollar et c’est aussi la première pour la quantité de billets en circulation.

Donc pas question de chanter à son sujet la ritournelle nostalgique de Rice et Barrier : « Y’a plus de sous papa, y’a plus de sous maman, les sous qu’on a c’est des sous mais ça n’est plus de l’argent ».

Au début, ce ne fut pas facile. L’euro a été officiellement introduit le 1er janvier 1999 avec la fixation du taux de change entre les monnaies nationales et l’euro. On pouvait dès lors transférer des fonds, procéder à des opérations financières et même émettre des chèques en euro. Mais les citoyens n’ont pris la mesure du changement que le 1er janvier 2002 avec l’apparition de la monnaie, celle que l’on peut voir et toucher.

Cette nuit-là, bien des Belges se sont précipités au Bancontact à minuit pour retirer leur première coupure de 10, 20 ou 50 euros. Des billets déroutants sur lesquels il n’y avait ni roi, ni reine, ni savant, ni artiste, ni héros, même pas de monument identifiable. Tout le contraire de nos bons vieux billets qu’on a eu du mal à oublier.

Dans les premiers temps, les Européens ont continué à traduire l’euro dans leur ancienne monnaie. En Belgique, on multipliait par 40. 20 euros = 800 francs. Longtemps, les supermarchés ont affiché un double étiquetage.

Le sentiment général à l’époque, c’est qu’avec l’euro, tout avait augmenté. Il y eut en effet pas mal de commerçants qui ont, disons, ajusté leur prix. Mais ce fut surtout un ressenti. Puis, petit à petit, les consommateurs, à commencer par les jeunes, se sont habitués et ont cessé de calculer à l’ancienne.

Christine Lagarde, la patronne de la Banque Centrale Européenne, a déclaré en 2025 que 83 % des Européens étaient satisfaits de l’euro. Son principal avantage, la stabilité monétaire. L’inconvénient, l’impossibilité de dévaluer en cas de crise.

Pour les Belges, c’était aussi la faculté d’aller faire des courses à Lille ou à Givet sans avoir à changer d’argent. Tiens, au fait ! Alors que les Français et les Allemands s’affrontaient sur le nom à lui donner, entre « écu » pour les uns et « euromark » pour les autres, c’est un linguiste belge, Germain Pirlot, qui a proposé la dénomination euro.

Ainsi, l’euro, c’est un peu une histoire belge.

 

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