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Face à pareils incendies, comme ceux dans la région de Marseille, quelles stratégies adopter pour les pompiers ? Amené à intervenir dans les Fagnes, le capitaine Close est parti se former dans le sud de la France.
Il analyse pour nous les interventions menées en ce moment par ses confrères français. « Nos collègues français ont une philosophie de montée en puissance, des répartitions terrestres et aériennes, il y a parfois 300 intervenants sur le terrain. Il y a la règle : d’abord les personnes, puis les biens et enfin l’environnement. Ils se mettent en arc de cercle et laissent venir le feu à leurs contacts. En amont, s’il y a des évacuations à faire, il y a une coordination avec la gendarmerie. C’est une bataille, une guerre, notamment avec la partie logistique ».
Pour expliquer ces incendies : une raison est invoquée, celle de la sécheresse. Voici la règle des 3 x 30 connue des pompiers : plus de 30 degrés, moins de 30 % d’humidité dans l’air et plus de 30km/h de vent.
Ces 3 facteurs réunis favorisent l’apparition d’incendies d’envergure en milieu naturel, le tout avec un élément déclencheur, la plupart du temps d’origine humaine, volontaire ou accidentelle. « Un mégot qui est jeté par la fenêtre, des utilisations de machines qui surchauffent et qui prennent feu… », détaille le capitaine.
Dans les Fagnes, le dernier incendie de grande ampleur remonte à mai 2023. En Belgique et ailleurs, ces situations pourraient se multiplier avec le réchauffement climatique. « Le risque, c’est d’avoir une augmentation de départs de feu, et ainsi avoir des feux de plus grande taille. C’est un risque qu’on appréhende, il faut s’y préparer », note un autre homme du feu.
De nombreux pompiers belges ont déjà prévu de retourner prochainement dans le sud de la France pour approfondir leur apprentissage en matière de feux de forêts.
















