Partager:
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a rendu son verdict ce jeudi soir dans une affaire hors norme. Florian et Marie L., un couple de professeurs de musique installés en Gironde, étaient accusés d’avoir voulu « sacrifier » leur fils de cinq ans dans le désert marocain. Si l’accusation d’association de malfaiteurs n’a pas été retenue, les deux parents ont tout de même été condamnés à 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Florian L. devra également suivre un traitement médical.
Ils perdent par ailleurs l’autorité parentale. Florian L., en détention provisoire depuis plusieurs mois, a été libéré à l’issue de l’audience, comme le rapportent nos confrères du Parisien.
Une fuite organisée vers le désert marocain
Les faits remontent à fin 2023. Le couple quitte brusquement son logement, abandonne son emploi et prend la route vers le Maroc avec leur fils, sans valises ni explications. Pour le procureur, leur démarche ne faisait aucun doute : « Ils abandonnent leur école, leur logement, sans vraiment prendre de vêtements. Tout ça était bien prévu, bien organisé ». Il évoque même un projet d’exorcisme : « Ils voulaient exorciser leur fils au Maroc, le sacrifier le jour de Noël pour qu’il ressuscite comme Jésus. Ça ne s’invente pas quand même ! »
Leur comportement étrange attire l’attention de la tante maternelle de l’enfant, qui décide d’alerter le parquet. Ce signalement entraîne finalement leur arrestation en Espagne.
Lors de l’audience, Florian L. a expliqué qu’il avait eu une révélation divine : « Dieu m’a demandé d’être son bras armé ». Il affirme avoir rencontré Dieu alors qu’il se promenait nu dans une forêt du Médoc en pleine tempête. Se définissant comme un homme guidé par « l’amour et la chrétienté », il affirme également croire que la Terre est plate.
Bien qu’il ait été brièvement interné en hôpital psychiatrique pour des « bouffées délirantes », les experts ont conclu qu’il ne souffrait pas de trouble mental. De son côté, Marie L. a minimisé les faits, parlant d’un simple besoin d’évasion : « On voulait prendre des vacances pour partir au calme, rechercher la paix, la tranquillité ».
Le tribunal a toutefois estimé que le couple avait gravement manqué à ses obligations parentales. Leur fils a été placé sous protection, loin de ce contexte instable.



















