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« Ils ont pour objectif d’inquiéter la population » : enquête ouverte après un survol de drones d’une base abritant les sous-marins nucléaires français

Par RTL info avec AFP
Un survol de cinq drones au-dessus de la base stratégique de l’Île Longue, près de Brest, a entraîné jeudi soir l’ouverture prochaine d’une enquête par le parquet militaire de Rennes. Si aucune infrastructure sensible n’a été menacée, l’incident, jugé volontairement inquiétant, relance les préoccupations autour de la sécurité du site qui abrite les sous-marins nucléaires français.

Une enquête judiciaire va être ouverte vendredi par le parquet militaire de Rennes, en Bretagne, après un survol de drones jeudi soir au-dessus de la base qui abrite les sous-marins nucléaires français dans la rade de Brest (Finistère), a indiqué à l’AFP la préfecture maritime de l’Atlantique.

« Les infrastructures sensibles n’ont pas été menacées » par ce survol, a toutefois précisé le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime.

Interrogé vendredi par l’AFP, le parquet de Rennes n’a pas donné suite dans l’immédiat.

« Il est trop tôt pour caractériser » l’origine des drones, a précisé M. Le Rasle. Il a cependant estimé que ces vols au-dessus de la base sous-marine de l’Île Longue avaient « pour objectif d’inquiéter la population ».

Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19H30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest, de source proche du dossier.

Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source.

« Il existe des précédents »

Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. « Il existe des précédents », a confirmé Guillaume Le Rasle.

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone « au-dessus de la presqu’île de Crozon », dont fait partie l’Île Longue, avait été signalé, mais sans survol d’emprise militaire.

Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’Île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins.

La base assure la maintenance des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français, dont l’un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.

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