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"Je ne pense pas qu'il connaisse très bien le sujet": quand Marine Le Pen remet Jordan Bardella à sa place… avant d'assurer qu'elle sera candidate en 2027

En visite en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen a renouvelé son intention de participer à la présidentielle française en 2027. Elle a également profité de l'occasion pour tacler son dauphin, Jordan Bardella.

La Nouvelle-Calédonie, un archipel français du Pacifique Sud, traverse depuis mai 2024 une crise politique et sociale majeure, la plus grave depuis les années 1980. Cette crise a éclaté à la suite d'un projet de réforme du corps électoral local, provoquant des émeutes qui ont fait 14 morts et causé des milliards d'euros de dégâts matériels.

Le président français a annoncé qu'il allait inviter "les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie" à Paris à partir de la mi-juin, pour tenter de trouver un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes après l'échec début mai des négociations menées par le ministre des Outre-mer Manuel Valls.

"Je crois que ce serait une bonne chose que je puisse participer effectivement à ces consultations", a déclaré Marine Le Pen à la presse, arguant de son score de "40%" lors de l'élection présidentielle de 2022 en Nouvelle-Calédonie et du fait qu'elle était de nouveau "candidate" en 2027.

"Par conséquent, demain je peux être amenée, si je suis élue, si les Français me font confiance, à avoir une part active dans les décisions qui pourraient être prises", a soutenu Mme Le Pen, qui doit être jugée en appel au premier semestre 2026. Fin mars, elle a été condamnée en première instance à notamment cinq ans d'inéligibilité immédiate dans le dossier des assistants d'eurodéputés du Rassemblement national.

"Je suis modeste, je ne dis pas que je vais régler le problème, je dis que je pense que je peux apporter ma pierre à l'édifice", a encore souligné Marine Le Pen.

"On partage nos talents"

Interrogée sur la possibilité d'être accompagnée lors de ces discussions de Jordan Bardella, le président de la formation d'extrême droite qui ne cache pas ses ambitions présidentielles en cas d'"empêchement" de Marine Le Pen, cette dernière a cinglé: "Je ne suis pas sûre que Jordan pour le coup connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie. On partage nos talents".

Marine Le Pen "est investie sur ce sujet depuis très longtemps, elle est aujourd'hui la mieux placée pour représenter notre mouvement dans ces consultations", a réagi le président du RN sur BFMTV. "Mais, je vous rassure, je connais très bien les dossiers ultramarins et notamment le dossier de la Calédonie française".

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