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Armand Rajabpour-Miyandoab, l'islamiste radical qui a tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir, était toujours en garde à vue dimanche, a confirmé dimanche soir Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, en conférence de presse. Il avait fait allégeance au groupe terroriste État islamique, a-t-il précisé.
Selon le procureur, après avoir porté trois coups de couteau et quatre coups de marteau au touriste germano-philippin puis blessé deux autres personnes à coup de marteau, l'homme a déclaré aux policiers être porteur d'une ceinture explosive. Il a par la suite été neutralisé grâce à un taser.
Les deux autres victimes blessées, encore choquées par les événements, n'ont pu encore être entendues par le parquet national antiterroriste (Pnat).
L'auteur des faits avait enregistré une vidéo avant de passer à l'attaque. S'exprimant en langue arabe, il se présentait dans cette vidéo publiée sur X (anciennement Twitter) comme Abu Talha al-Khorasani, une référence à l'État islamique en Afghanistan, et y prêtait allégeance au groupe terroriste.
Fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT), selon une source proche de l'enquête, Armand Rajabpour-Miyandoab, né en 1997, avait été condamné en 2016 à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme, après un projet d'action violente dans le quartier d'affaires de la banlieue parisienne, la Défense. Il était sorti en mars 2020 après quatre ans de détention. "Il faisait toujours l'objet d'un suivi avec mise à l'épreuve, au regard de sa radicalisation persistante", a précisé le procureur.
Trois "membres de l'entourage" de l'assaillant sont actuellement en garde à vue, a encore précisé le parquet national antiterroriste. Il s'agit de membres de sa famille et d'un de ses proches, a appris l'AFP de source proche du dossier.