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Une information a fuité hier dans la presse française. En 2018, un audit de sécurité avait fait mention de manière très précise, le balcon utilisé par les cambrioleurs, et même évoqué l’usage d’un monte-charge. Cette étude avait été lancée par Jean-Luc Martinez le directeur du Louvre de l’époque.
Le Louvre avait commandé cette recherche à des experts ultra-compétents, la direction « sûreté » du célèbre joaillier Van Cleef & Arpels, installé place Vendôme, le quartier des bijoutiers près du Louvre. D’après le quotidien le Monde, il indiquait que le balcon utilisé par les truands, était « l’un des plus grands points de vulnérabilité de l’établissement », avec une infographie à l’appui, le document le montre entouré d’un cercle, et mentionne sa facilité d’accès, et évoque même l’hypothèse d’un recours à une nacelle apportée par des braqueurs. L’audit ajoute que les caméras de surveillance situées à proximité du balcon ne couvrent pas totalement la zone vulnérable.
Un cambriolage en 8 minutes
La police n’avait pas encore eu accès à ce rapport. Le Louvre l’aurait laissé de côté puisque la directrice actuelle affirme qu’il ne lui a pas été transmis lors de sa prise de fonction en 2021. Du côté de Van Cleef, fidèle à la tradition de discrétion de ces maisons respectables, aucun commentaire, sinon le fait qu’on ne nie pas l’existence de l’audit.
Le rapport aurait donc dormi dans une armoire ou un ordinateur pendant 7 ans. Mais devant l’accumulation des maladresses et des incompétences révélées par les auditions de la direction du Louvre au parlement, les hypothèses fusent. On pourrait se demander si d’autres n’auraient pas pu le consulter, comme des complices ou des commanditaires du casse.
Le scénario du cambriolage détaillé par les services de Van Cleef a été respecté à la lettre. Le tout, en 8 minutes. Quant à eux, les bijoux demeurent introuvables.


















