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Le Premier ministre François Bayrou a évoqué lundi une « épreuve de vérité » pour la France en entamant son discours sur l’urgence à résorber la dette, sur laquelle il a choisi de se soumettre à un vote de confiance de l’Assemblée nationale qui devrait le faire tomber.
« Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l’assentiment du président de la République, je l’ai voulue », a-t-il affirmé. « Certains d’entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c’était déraisonnable, que c’était un trop grand risque. Or, je pense exactement le contraire », a-t-il ajouté. « Le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change ». Le « pronostic vital » du pays est « engagé » en raison de ce « surendettement », a-t-il ajouté. « Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement » mais pas « d’effacer le réel », a-t-il conclu face aux députés.
Sauf coup de théâtre, François Bayrou va devenir le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Un scénario qu’il a lui même provoqué et qui ouvre une nouvelle période d’incertitudes, au moins jusqu’à la nomination de son successeur. François Bayrou a commencé son discours ce lundi après-midi.
Tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juin 2024.
Après le président du Sénat Gérard Larcher vendredi, il recevra lundi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, d’après son entourage. Ses proches n’excluent pas une prise de parole dans les prochains jours, peut-être dès mardi, évoquant un chef de l’État qui, cette fois, veut aller vite.
En attendant, après moins de neuf mois à Matignon, lundi à 15H00, François Bayrou montera à la tribune de l’Assemblée pour engager la responsabilité de son gouvernement. Le vote attendu dans la soirée.


















