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« Les genoux sur des Lego », « Une dent arrachée », « Je devais baisser mon pantalon » : Louis Jubillar, 11 ans, fait de lourdes révélations au procès de son père

Par RTL info
L’émotion a submergé le procès de Cédric Jubillar : la lettre déchirante de son fils Louis, 11 ans, décrivant les violences subies et ses souvenirs du soir où Delphine a disparu, bouleverse la cour avant le verdict attendu vendredi.

C’est un moment particulièrement émouvant qui a marqué la dernière semaine du procès de Cédric Jubillar, jugé devant la cour d’assises du Tarn pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue en décembre 2020.

Lundi, la présidente de la cour, Hélène Ratinaud, a lu une lettre manuscrite écrite par Louis, le fils du couple, âgé de 11 ans. Une lettre diffusée par BFMTV qui contient trois pages d’un cahier d’écolier, rédigées de sa main, dans lesquelles l’enfant décrit la violence et la souffrance qu’il dit avoir subies de la part de son père.

« Madame la Présidente, je voudrais témoigner de ce que Cédric Jubillar m’a fait subir », commence-t-il. Et dès les premières lignes, Louis, qui ne l’appelle plus « papa », raconte les punitions et insultes dont il aurait été victime : « Tout d’abord lorsque Maman n’avait pas encore disparu et que Elyah n’était pas encore née, Cédric me demandait de m’agenouiller, les mains sur la tête 30 minutes, au coin, les genoux sur les Lego, lorsque je faisais une bêtise », a-t-il écrit dans le document dévoilé par nos confrères de BFMTV.

« Il me demandait de baisser mon pantalon pour me donner des fessées. Il m’insultait beaucoup, de ‘petit’ ou ‘gros’ con, et me disait de ne pas le dire à maman », peut-on encore lire dans la lettre de Louis Jubillar.

L’enfant de 11 ans évoque également un coup derrière la tête qui lui aurait « arraché une dent ». Ces mots, écrits avec l’orthographe hésitante d’un enfant de CM2, ont bouleversé la salle d’audience.

Son souvenir du soir de la disparition de Delphine

Louis se souvient aussi du soir du 15 décembre 2020, dernière soirée passée avec sa mère : « Je regardais La France a un incroyable talent avec maman. » Il était avec sa mère, dans le canapé. Mais il est allé se coucher avant la fin de l’émission.

« J’ai entendu Cédric ouvrir la porte de sa chambre pour la rejoindre dans le salon et une dispute est survenue. Pour qu’ils arrêtent, j’ai jeté un Lego dans le couloir. Cédric est venu me voir, je faisais semblant de dormir et après je me suis endormi pour de vrai. »

Après la disparition de Delphine, l’enfant écrit que son père ne s’est pas occupé de lui ni de sa petite sœur Elyah, et que ce sont ses grands-parents qui ont pris soin d’eux : « C’était dur », confie l’enfant.

Interrogé sur cette lettre, Cédric Jubillar s’est contenté de dire : « C’est triste ». L’accusé a toujours nié les faits de maltraitance évoqués par son fils, affirmant que « ce qu’il dit, on le lui souffle depuis des années »

Verdict attendu vendredi

Louis n’a pas été autorisé à assister à l’audience, pour le protéger, mais c’est à sa demande qu’il a pu écrire cette lettre, transmise à la cour par ses avocats. Selon l’administratrice ad hoc des enfants du couple, le garçon serait aujourd’hui « convaincu de la culpabilité de son père ».

Après trois semaines de procès sans corps ni aveux, les plaidoiries des parties civiles se déroulent ce mardi et mercredi. Le verdict est attendu vendredi.

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