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L'ONG Foodwatch porte plainte dans l'affaire des eaux françaises traitées illégalement

L'ONG de défense des consommateurs Foodwatch dépose plainte mercredi au tribunal de Paris pour neuf infractions à l'encontre des entreprises qui ont traité illégalement leurs eaux en bouteille en France, a-t-elle annoncé par voie de communiqué.

Le 30 janvier, les journalistes Marie Dupin, de Radio France, et Stéphane Foucart, du journal Le Monde, révélaient dans une enquête que les entreprises Nestlé Waters et Sources Alma vendaient de l'eau anciennement contaminée qui avait été traitée de façon illégale.

"La fraude est massive. Un tiers des eaux vendues en France ont ainsi subi des traitements non-conformes, dont la marque Cristaline, la plus vendue, mais aussi Perrier, Vittel, Hépar et Contrex notamment", précise Foodwatch.

L'ONG a ainsi relevé neuf infractions à la directive européenne sur les eaux minérales, au code de la consommation et au code de la santé publique. L'information fausse et de nature à induire en erreur sur les qualités substantielles du produit, la modification de la composition analytique de l'eau minérale ou encore l'absence d'information de la Commission européenne et des États membres par le gouvernement (français, NDLR) figurent parmi elles.

"La fraude est bien caractérisée puisqu'il y a clairement une infraction à la réglementation, tromperie des consommateurs, gain économique et intention de tromper puisque les entreprises ont dissimulé les procédés de filtration aux contrôleurs et se sont bien gardées de donner les informations aux consommateurs ou aux distributeurs", avance la directrice de l'information de Foodwatch, Ingrid Kragl, citée dans le communiqué.

L'ONG a par ailleurs interpellé la Commissaire européenne à la Santé et la Sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, par voie de courrier. Elle lui demande notamment de prendre des mesures pour garantir que de telles fraudes ne se reproduisent pas.

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