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Rima Hassan a 33 ans. Elle est française mais elle née apatride en Syrie près d’Alep dans le camp de réfugiés de Neirab. C’est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays et aussi le plus pauvre.
Ses origines palestiniennes viennent de son grand-père paternel qui, lors de la création d’Israël en 1948, est forcé à l’exil.
Sa mère met huit ans à retrouver ses enfants
Les parents de Rima se sont donc rencontrés dans le camp. Sa mère y est institutrice et son père travaille comme mécanicien pour l’armée de l’air syrienne. La mère de Rima quitte le camp en 1994 et parvient à demander l’asile en France. Elle met huit ans à retrouver ses enfants et les faire venir en Europe.
Rima Hassan arrive donc à 10 ans dans un petit village de l’ouest de la France, près de la Rochelle, en 2002. Huit ans plus tard, elle obtiendra la nationalité française.
Dès son arrivée en France, alors encore enfant, Rima s’engage dans la politique au niveau communal. Elle intègre et fonde même plusieurs associations qui luttent pour la protection des réfugiés. Elle est diplômée en droit international à la Sorbonne. Elle s’intéresse énormément au conflit israélo-palestinien. Et elle prend clairement parti pour la communauté palestinienne, vu ses origines.
Elle a connu un coup de projecteur l’an dernier en devenant députée européenne. Rima s’est engagée en politique et s’est présentée sur la liste de la France Insoumise lors des élections européennes. Elle a été élue députée, en bénéficiant notamment du soutien voire l’admiration du président de LFI, Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a notamment mis en lumière et salué le départ de Rima à bord du navire vers Gaza début juin.
Mais la personnalité et les actions de Rima divisent. Certains la soutiennent, d’autres la critiquent.
Pourquoi y a-t-il autant de tensions autour d’elle ? Tout simplement car elle prend clairement position dans le conflit très sensible opposant Israël à la Palestine. Elle s’affiche d’ailleurs parfois avec son keffieh, qui est le couvre-chef emblématique des Palestiniens, lors de ses actions en tant que députée européenne.
Ses opposants, de droite voire d’extrême droite, lui reprochent d’être «antisémite», voire de faire l’apologie du terrorisme en vantant les actions du Hamas.
Mais certains la voient comme une icône qui défend les droits humains. C’est en tout cas comme ça que le parti politique La France Insoumise la présente.
