Partager:
Le collégien de 14 ans soupçonné d’avoir poignardé mortellement une surveillante mardi dans un collège de Nogent (Haute-Marne) a reconnu être l’auteur des faits, sans fournir d’explication claire, a indiqué mercredi le procureur de Chaumont, Denis Devallois.
Lors d’une conférence de presse, il a précisé que le mineur « ne présente aucun signe évoquant un possible trouble mental » et qu’il « n’exprime pas de regret, ni aucune compassion pour les victimes ».
Une attaque ciblée contre « n’importe quelle » surveillante
Le jeune suspect a déclaré aux enquêteurs qu’il souhaitait s’en prendre à une surveillante, « n’importe laquelle », sans avoir de grief particulier contre la victime.
Il aurait agi parce qu’il « ne supportait plus le comportement des surveillantes en général », qu’il jugeait discriminatoire selon les élèves, a précisé le procureur. Selon lui, elles auraient eu « une attitude différente selon les élèves »
Une attaque survenue lors d’un contrôle prévu
Le drame s’est produit mardi matin devant le collège de Nogent, lors d’un contrôle de sacs effectué à l’entrée de l’établissement. L’assistante d’éducation, âgée de 31 ans, a reçu plusieurs coups de couteau.
Le suspect, un élève de l’établissement, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents sur place et placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent.
La victime a été grièvement blessée à l’arme blanche, a précisé la préfecture. Elle est décédée peu après l’agression. Le collégien, inconnu des services de police, est âgé de 14 ans selon une source proche du dossier.
Le rectorat a précisé que ce contrôle de sacs était « prévu de longue date », dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne, et qu’aucune difficulté particulière n’avait été signalée dans cet établissement.
L’académie de Reims a envoyé une équipe mobile de sécurité et une cellule de soutien psychologique a été mise en place. Ces contrôles aléatoires avaient été renforcés après une rixe mortelle en mars devant un lycée en Essonne. Le ministère de l’Éducation nationale avait indiqué fin avril que 958 contrôles avaient permis la saisie de 94 armes blanches.


















