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Les députés français voteront lundi après-midi en faveur ou en défaveur de la confiance au gouvernement dirigé par le Premier ministre François Bayrou. Ce dernier montera à la tribune à 15h00 pour demander la confiance de l’Assemblée nationale et le verdict devrait tomber vers 19h00.

Sauf énorme surprise, la sentence est déjà connue : face aux vétos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le locataire de Matignon sait que la fin de son bail est imminente. Même s’il fait encore mine d’y croire.
François Bayrou a multiplié ces derniers jours les interventions médiatiques pour insister sur l’urgence du « surendettement » de la France, qui justifie à ses yeux l’effort budgétaire de 44 milliards d’euros qu’il a proposé pour 2026.
Si le gouvernement vient à tomber, le président Emmanuel Macron devra nommer un nouveau Premier ministre, une tâche qui s’annonce périlleuse au vu de la fragmentation de l’Assemblée.
Le président pourrait également décider d’utiliser à nouveau son pouvoir de dissolution de l’Assemblée. Une éventualité qu’il ne semble pas prioriser pour le moment et qui paraît improbable au vu de la situation ayant découlé de la précédente dissolution. D’autant qu’une telle initiative risquerait de bénéficier avant tout à l’extrême droite.
La gauche radicale pourrait aussi mettre des bâtons dans les roues de M. Macron en tentant de provoquer une nouvelle élection présidentielle avant 2027. LFI a en effet annoncé qu’elle déposerait une motion de destitution, avec l’intention affichée de s’appuyer sur la colère sociale pour précipiter les événements, dès mercredi avec le mouvement « Bloquons tout », puis avec la mobilisation syndicale du 18 septembre.
La dernière option serait la démission d’Emmanuel Macron, mais l’intéressé a d’ores et déjà fermement écarté cette possibilité.


















