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Deux assaillants ont ouvert le feu lundi et blessé plusieurs personnes à un carrefour de Jérusalem-Est avant d’être « neutralisés », selon les premières informations de la police et des secours israéliens. Au moins six personnes sont décédées selon Al-Jazeera. Une femme enceinte aurait été blessée selon le ministre des Affaires étrangères.
Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué avoir envoyé des équipes de secours sur place après avoir reçu des appels à propos d’une attaque ayant fait des blessés à Ramot, quartier de Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.
Un porte-parole de la police a indiqué sur la chaîne 12 de la télévision israélienne que « deux terroristes » avaient été « neutralisés » après avoir ouvert le feu et fait « plusieurs blessés », sans préciser si les assaillants avaient été tués. Selon des médias israéliens, l’attaque a visé notamment un bus.
Le Hamas a rapidement salué l’attaque. «Cette opération est une réponse naturelle (...) au génocide de l’occupation contre notre peuple dans la bande de Gaza», a affirmé le Hamas sans revendiquer l’attentat perpétré selon lui par des Palestiniens.
« La spirale de la violence doit prendre fin », réagit Macron
La France « condamne avec la plus grande fermeté l’attentat qui vient de survenir à Jérusalem-Est », a déclaré lundi Emmanuel Macron, présentant ses « plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien ».
« La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région », a ajouté sur le réseau X le président français, dont les relations sont plus que tendues avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître l’Etat palestinien.
Le chef de la diplomatie allemande a lui aussi dénoncé l’attaque. « Je suis profondément choqué par le lâche attentat terroriste de Jérusalem. Mes pensées sont avec les proches des victimes », a écrit sur X le ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul.
Un cessez-le-feu « nécessaire »
La Commission européenne a condamné à son tour l’attaque meurtrière à Jérusalem-Est, estimant qu’elle « montrait » à quel point un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas était « nécessaire ». « Les civils des deux camps, Palestiniens et Israéliens, souffrent depuis trop longtemps », a déploré un porte-parole de l’exécutif européen, Anouar El-Anouni. « Il est grand temps de briser ce cycle de violence », a-t-il affirmé.
Ces dernières semaines, l’armée israélienne a intensifié ses opérations au sol et bombardements dans et autour de la ville de Gaza pour s’emparer de l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire. À l’hôpital Al-Chifa de Gaza-ville, des Palestiniens pleurent leurs proches tués dans des raids ayant touché des tentes de déplacés, selon des images de l’AFP. Là, des femmes sanglotent près des corps de deux fillettes de 2 et 5 ans. Plus loin, un homme touche le visage de son bébé d’un an dont le corps est enveloppé dans un linceul blanc. «Des enfants meurent, qu’ont-ils fait de mal ? Un bébé d’un an, qu’a-t-il fait de mal?», s’exclame son grand-père Hazem Issa.
L’armée contrôle aujourd’hui environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans la ville et ses environs.


















