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Le sommet européen informel de Copenhague s’est terminé en début de soirée après avoir abordé les capacités européennes de défense et le soutien à l’Ukraine. Bart De Wever a soulevé brièvement le sujet des avoirs russes gelés, selon plusieurs sources proches des discussions.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE étaient réunis dans la Venise scandinave, mercredi, pour un sommet informel organisé par la présidence danoise du Conseil. Ils ont débattu de la manière d’augmenter les capacités européennes de défense, un sujet brûlant au vu des récentes incursions de drones dans le ciel européen. Les discussions sur la défense ont duré quatre heures au lieu des deux prévues initialement.
Les participants ont ensuite abordé brièvement le soutien à l’Ukraine face à la guerre d’agression de la Russie, alors qu’aucune perspective de paix ne se dessine à court terme. Ils se sont entretenus par vidéo avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Vingt-sept avaient aussi prévu d’aborder la question des avoirs russes gelés à la suite des sanctions contre Moscou. La Commission européenne souhaite y adosser un prêt de 140 milliards pour l’Ukraine, une idée que la Belgique ne voit pas d’un bon oeil. La majeure partie des milliards russes sont logés auprès d’Euroclear, le dépositaire de titres basé à Bruxelles, et la Belgique juge risquée une telle utilisation des fonds. L’idée fait pourtant son chemin dans différents Etats membres.
La Commission a présenté les principaux éléments de son approche, selon un responsable européen. Le Premier ministre belge Bart De Wever a soulevé plusieurs questions d’ordre juridique et technique. Il a été convenu de poursuivre les travaux sur cette question, selon la même source. Le sujet reviendra très probablement au prochain sommet européen à Bruxelles, les 23 et 24 octobre.
La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne a également été approchée. Antonio Costa, le président du Conseil européen, a proposé son idée de recourir à la majorité qualifiée plutôt qu’à l’unanimité pour passer outre le veto de la Hongrie. Ce changement dans la prise de décision nécessiterait toutefois… l’unanimité. Ici aussi les travaux doivent se poursuivre.
Une conférence de presse est prévue plus tard dans la soirée, mais aucune décision formelle n’est attendue. Les débats ont surtout servi à préparer le terrain pour le sommet européen de fin octobre.
Après une « photo de famille », les dirigeants ont quitté le château de Christiansborg, au centre de la capitale, pour rejoindre le palais d’Amalienborg, résidence de la famille royale danoise. Un dîner y est donné pour accueillir la Communauté politique européenne, dont les 47 pays membres se réunissent jeudi.



















