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Un foule de fidèles vêtus de rouge priant sous une pluie de lanternes écarlates, des touristes qui déambulent parmi des vendeurs en costume traditionnel: le quartier chinois de Bangkok célèbre samedi dans l’effervescence le nouvel an lunaire.
Chez eux ou devant des sanctuaires, des millions de Thaïlandais d'origine chinoise participent à ces festivités.
A Bangkok, des milliers de touristes et de fidèles ravis ont animé samedi les rues du centre-ville historique de la capitale.
Parmi eux, Watcharin Parichatwuttikoon, 70 ans ne cache pas sa joie:
"J'aime accomplir des actes méritoires, me laver des mauvaises actions", explique-t-il.
"C'est vraiment sacré. J'y participe depuis que je suis petit", ajoute-t-il.
L'immigration chinoise est ici un phénomène de longue date. Les Thaïlandais d'origine chinoise représentent environ 10% de la population du pays, dont de grands noms de l'économie locale.
Devant le "Wat Mongkorn", parfois désigné comme "le temple du dragon", des fidèles se recueillent, allument des bougies et déposent des offrandes, avant de retrouver l'agitation de la rue.
Selon le calendrier lunaire chinois, l'année du dragon a débuté samedi.
- Tourisme -
Chawanakorn Arunthanachotikul, 31 ans, a fait le voyage jusqu'ici avec sa famille et ses amis.
"C'est aujourd'hui une bonne journée" pour les Thaïlandais d'origine chinoise", confie-t-il à l'AFP.
"Je prie pour avoir de la chance et pour que l'année se termine en douceur", ajoute-t-il.
Ces célébrations, qui attirent à Bangkok des Thaïlandais venus de tout le royaume, sont aussi une opportunité très lucrative pour le secteur du tourisme dans tout le pays.
Entre le 1er janvier et le 8 février, la Thaïlande a accueilli plus de 730.000 visiteurs chinois, a indiqué samedi un porte-parole du gouvernement thaïlandais aux médias locaux.
Le mois dernier un accord est intervenu entre Bangkok et Pékin permettant des exemptions de visas. Les autorités thaïlandaises espèrent que cela stimulera l'activité touristique, vitale pour le royaume. Le secteur bataille encore pour se remettre des conséquences du Covid-19.
Dans le quartier chinois de Bangkok les touristes sont nombreux à déambuler au milieu des stands aux couleurs vives et des vendeurs souvent en costume traditionnel rouge.
Parmi eux, Cassandra Branson, une touriste américano-chinoise de 22 ans, a fait le voyage depuis Pékin.
"Je voulais venir dans le quartier chinois (de Bangkok) parce qu'on s'y sent comme à la maison", explique la jeune femme qui a l'habitude de fêter le nouvel an lunaire à New York.
"Je le fête (alors) en famille à la maison. C'est plus calme, moins bruyant. Ici c'est très festif", ajoute-t-elle, "c'est vraiment beaucoup plus animé".