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Bientôt "Habemus papam": existe-t-il un recours pour contester le choix du nouveau pape une fois le conclave terminé?

Depuis ce mercredi, le monde a les yeux rivés sur le Vatican. C'est là que sont enfermés 133 cardinaux coupés du monde pour choisir le nouveau pape.

C'est un vote sans réseau, sans public, sans femmes. Un vote qui fascine mais que certains critiquent pour son côté anti-démocratique. "Pourquoi ne laisse-t-on pas les catholiques voter?", s'étonnent certains alors que certains historiens rappellent qu'avant 1274, le pape était élu par la communauté locale et que les candidats étaient proposés par les fidèles.

Saura-t-on donc qui a voté pour qui? La réponse est non. L’élection du pape se déroule toujours dans un secret absolu : il est ainsi impossible de savoir, même après coup, qui a voté pour qui. Les cardinaux votent à bulletin secret, les bulletins sont anonymes  et, une fois le dépouillement terminé, ces bulletins sont brûlés, ce qui empêche toute vérification ultérieure ou reconstitution du vote individuel. 

Ce secret est si strict que toute divulgation de ce qui se passe pendant le conclave est passible d’excommunication.

Des procédures d'annulation? 

Une fois que le pape est élu, il n’existe aucun recours pour contester son élection. Il est évidemment possible de la désapprouver et ne pas être d'accord avec le choix des cardinaux, mais il n'y a pas de contestation possible.

Le processus est conçu pour être définitif et incontestable : une fois le pape élu selon les règles (majorité des deux tiers, secret du vote, etc.), son élection est considérée comme valide et irrévocable. 

L’Église ne prévoit aucune procédure d’annulation ou de contestation, même en cas de soupçon d’irrégularité, car la destruction des bulletins rend toute vérification impossible.

Dans l'histoire, il y a pourtant bien eu des contestations. Des anti-papes qui ont même été reconnus et soutenus par les puissances politiques de leur époque, principalement pour des raisons de rivalités entre l’Église et les souverains.

Le premier antipape de l'Histoire a été Hippolyte de Romme, au IIIème siècle, et le dernier a été Félix V, au 15e siècle. 

Les antipapes furent nombreux au Moyen-Âge et durant le Grand Schisme d'Occident, de 1378 à 1417, où, à certains moments, jusqu'à trois papes en même temps existaient, dont un légitime reconnu par l'Eglise et deux autoproclamés.
 

Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland. 

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