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Dans la guerre commerciale que Donald Trump mène actuellement, il semblerait que le président américain essaye d'éviter tout rapprochement entre la Chine et les Européens. Dans ce bras de fer, comment se positionne l'Europe ?
Le président chinois reçu par le président vietnamien en pleine guerre commerciale avec les États-Unis. Xi Jinping s'empresse de signer des accords commerciaux. Une tournée asiatique pour couper l'herbe sous le pied de Donald Trump, pas content.
"C'est une belle rencontre, ou comment essayer de trouver un moyen d'entuber les États-Unis ?", a réagi Donald Trump.
Xi Jinping en remet une couche en rétractant la Chine d'un énorme contrat avec Boeing et en refusant la livraison d'avions commandés. Une guerre de titans pour la place de première puissance.
L’Europe, tiraillée entre les deux superpuissances
"Elle est prise en sandwich entre les deux, mais ceci dit, ce sont deux logiques très différentes. Il y a une logique agressive de la part des États-Unis et une logique de main tendue, ou en tout cas de tentative de coopération avec l'Union européenne de la part de la Chine", analyse Quentin Michel, professeur de politique européenne à l’ULiège.
Donald Trump pourrait vouloir forcer les Européens à choisir entre lui et la Chine. En clair, un pays qui voudrait signer avec les États-Unis devrait se distancier des Chinois. Et cela, alors que Pékin tend la main aux 27 et leur propose une approche concertée face aux Américains.
"Le mieux pour l'Union européenne est de tenter de jouer tant qu'elle peut le faire sur les deux tableaux. Sur le tableau chinois d'une part, en tentant de se rapprocher sans brûler les ailes, et sur le drapeau américain pour faire entendre sa raison et faire entendre que l'Union européenne est un acteur fiable", poursuit Quentin Michel.
Le commissaire européen au commerce est en ce moment à Washington, alors qu'un sommet Union européenne-Chine est prévu en juillet. L'Europe veut éviter de se faire dévorer par les deux superpuissances.
